Le ministre des Infrastructures, Dr. Jimmy Gasore, a présenté ce projet devant l'Assemblée nationale ce 7 janvier 2025, où il a expliqué que, dès le 1er janvier 2025, les motos neuves utilisant des produits pétroliers ne pourront plus exercer le transport public à Kigali. Seules celles déjà en circulation continueront à être autorisées, mais devront passer par un contrôle technique, comme les autres véhicules.
Le député Nkuranga Egide a salué cette initiative tout en exprimant des préoccupations concernant l'impact sur les conducteurs de motos électriques et les défis potentiels que cette réforme pourrait poser au transport public.
Le ministre a répondu en précisant que les motos à essence devront désormais se conformer à des normes environnementales strictes, similaires à celles appliquées aux voitures. Si une moto ne respecte pas les critères du contrôle technique, elle ne pourra pas circuler. Ce contrôle technique, qui ne se limitera plus aux voitures, s'appliquera également aux motos, qui n'étaient pas soumises à ce processus jusqu'à présent.
Les méthodes de contrôle des véhicules seront également modernisées. Actuellement, les véhicules sont testés en stationnement, ce qui ne permet pas de mesurer les émissions dans des conditions de conduite variées. Avec le nouveau système, les tests seront effectués dans des conditions simulées, offrant une évaluation plus réaliste des émissions en situation de circulation réelle.
De plus, des ordinateurs de bord des véhicules seront utilisés pour suivre en temps réel les émissions et identifier d'éventuels problèmes techniques, permettant ainsi une détection plus précise des anomalies.
En plus de ces nouvelles mesures pour les véhicules à essence, le gouvernement continue de promouvoir l'utilisation de véhicules électriques. Depuis 2016, une loi a été instaurée pour protéger la qualité de l'air, tandisqu'en 2019, des règlements ont été adoptés dans le but de limiter les émissions des véhicules. Pour encourager l'achat de véhicules électriques, le gouvernement offre des exonérations fiscales et attribue des terrains gratuitement aux investisseurs qui mettent en place des stations de recharge.
Le Rwanda met également en place des technologies de pointe visant à surveiller la qualité de l'air, contrôler l'importation de carburant et renforcer les capacités des laboratoires de contrôle technique. Une étude a révélé qu'il serait nécessaire de construire au moins 200 stations de recharge pour véhicules électriques à travers le pays, projet déjà en cours de préparation.
En ce qui concerne les batteries des véhicules électriques, le ministre a garanti que celles de plus de 10 ans seraient remplacées de manière sécurisée, avec une gestion appropriée des composants chimiques pour éviter tout risque environnemental.
Actuellement, plus de 6 000 motos électriques circulent au Rwanda, et le gouvernement continue d'encourager leur adoption. Depuis la mise en place du programme de contrôle technique en 2013, des progrès ont été réalisés dans la réduction de la pollution. De plus, des lois ont été instaurées pour favoriser encore davantage l'utilisation des véhicules électriques, dans le but de soutenir la transition vers des solutions de transport plus écologiques.
Le ministre a egalement souligné que le gouvernement poursuivra ses efforts pour améliorer l'environnement tout en soutenant le développement de solutions de transport plus écologiques, notamment en favorisant l'adoption des motos et des voitures électriques.
Alain Bertrand Tunezerwe
Source : https://fr.igihe.com/Le-Rwanda-lance-un-projet-visant-a-controler-la-pollution-des-vehicules-y.html
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