
Témoin oculaire de son effervescence renaissante, il décrit avec acuité les stigmates encore visibles du passé, mais surtout l'énergie indomptable de ses habitants, déterminés à reconstruire leur cité sur les ruines des épreuves traversées. Il s'émerveille devant la vitalité du commerce, la résilience des infrastructures et l'essor culturel qui irriguent désormais le quotidien des Gomatraciens.
Entre espoir et défis persistants, il perçoit une ville en pleine métamorphose, où la volonté de paix et de prospérité l'emporte sur les ombres du passé.
Goma, jadis marquée par les affres des conflits et les caprices d'une nature indomptable, s'érige aujourd'hui en symbole de résilience et de renouveau. Bordée par les eaux sereines du lac Kivu et dominée par la silhouette imposante du Nyiragongo, la cité semble renaître de ses cendres, portée par l'ardeur de ses habitants et l'élan d'une reconstruction soutenue.
Les artères, autrefois meurtries, vibrent désormais d'une effervescence nouvelle, où le commerce, la culture et l'innovation tissent patiemment les fils d'un avenir prometteur. Goma s'apaise, se transforme et affirme, avec une dignité inébranlable, son désir d'écrire une nouvelle page de son histoire.
Tombée le 27 janvier 2025, la ville de Goma s'offre aujourd'hui un visage métamorphosé, empreint d'un calme inattendu et d'une normalité renaissante. Là où naguère régnaient la confusion et la peur, s'étend désormais une cité disciplinée, ordonnée, presque méconnaissable pour qui en avait connu les affres du passé.
Les artères, jadis bruyantes d'une anarchie urbaine, voient leurs flux régulés avec une rigueur nouvelle : les feux tricolores, autrefois ignorés ou rendus obsolètes par le caprice des automobilistes et la complaisance des forces de l'ordre, sont aujourd'hui scrupuleusement respectés. Le spectre du racket policier, cette gangrène insidieuse qui asphyxiait le quotidien des conducteurs et des commerçants, s'est dissipé, emporté par l'aura d'une administration militaire dont l'intégrité suscite à la fois respect et soulagement.
Loin de se limiter à l'espace public, cette métamorphose s'est insinuée dans les moindres replis de la vie citadine. Autrefois gangrenée par l'insalubrité, Goma s'offre à présent le luxe de la propreté, un éclat que l'on doit à l'organisation régulière du Salongo, cette vaste entreprise communautaire où chaque citoyen, soucieux du bien commun, participe au nettoyage des rues et des places.
Les monceaux d'immondices, naguère omniprésents et nauséabonds, ne sont plus qu'un souvenir, et l'on aperçoit encore, çà et là, des amas disciplinés de déchets en instance d'évacuation, preuve tangible d'un effort collectif soutenu.
L'essor économique suit naturellement cette renaissance. L'amélioration de l'accès à la ville, facilitée par une levée des entraves administratives et la suppression des taxes arbitraires autrefois exigées par des fonctionnaires indélicats, a permis un regain commercial salutaire.
Les routes, naguère labyrinthes d'interdictions capricieuses et de barrages opportunistes, sont désormais des voies ouvertes à l'échange et à la prospérité. Il n'est dès lors guère étonnant de voir le prix des denrées de première nécessité, tels que les haricots et les pommes de terre, amorcer une décrue significative, fruit de la fluidité retrouvée des circuits d'approvisionnement en provenance des campagnes environnantes et du Rwanda voisin.
Ce n'est donc pas une simple accalmie que traverse Goma, mais bien une régénération en profondeur. Libérée du joug de l'insécurité et des pratiques prédatrices qui l'avaient si longtemps enchaînée, la ville semble goûter avec délice aux premiers frémissements d'une quiétude retrouvée.
Dans les marchés, dans les ruelles, sur les rives du majestueux lac Kivu, une atmosphère nouvelle imprègne l'air : celle d'un peuple qui, après tant de tourments, redécouvre enfin le sens d'une existence apaisée.

Tite Gatabazi
Source : https://fr.igihe.com/Le-Senateur-Honoraire-Belge-Destexhe-temoigne.html
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