Les habitants de la ville de Tshimbulu, ville située à environ 117 km au sud-est de Kananga (Kasaï-Central) ont depuis mercredi 10 août dans la matinée commencé à abandonner leurs habitations pour d’autres villes. D’après la société civile locale, ils craignent d’éventuelles représailles de la part des forces de l’ordre qui sont en route vers cette cité.
Selon la société civile, deux véhicules, avec à bord policiers et militaires en provenance de Kananga, ont été aperçus depuis 6 heures, heures locales à Bonkonde, une localité située à quelques kilomètres de Tshimbulu.
Sur place, ces forces de sécurité ont inspecté et évalué les dégâts causés par une milice locale qui depuis dimanche a semé la terreur parmi la population et détruit le bureau de police de cette contrée. Ils ont ensuite pris la route de Tshumbulu.
A cette information, certains habitants se sont dirigés vers la gare de Kawulu, située à
environ 20 kilomètres au sud-est de Tshimbulu. Les déplacés affirment avoir été rançonnés, dans leur fuite, par les policiers.
«Les policiers se sont même permis de passer les barrières en courant vers l’endroit où les populations se rendaient. Ils ont tracassé en désordre [les gens], entre autres ma femme. On a ravi tous ses biens», a raconté un déplacé à Radio Okapi.
environ 20 kilomètres au sud-est de Tshimbulu. Les déplacés affirment avoir été rançonnés, dans leur fuite, par les policiers.
«Les policiers se sont même permis de passer les barrières en courant vers l’endroit où les populations se rendaient. Ils ont tracassé en désordre [les gens], entre autres ma femme. On a ravi tous ses biens», a raconté un déplacé à Radio Okapi.
Radio Okapi n’a pas réussi à joindre le maire de Tshimbulu pour plus d’informations en rapport avec ce déplacement de la population.
Quatre policiers avaient été abattus dimanche dernier à Tshimbulu par la milice du chef Kamuina-Nsapu du territoire de Dibaya. Ce dernier a décidé depuis deux mois, selon des sources locales, de «débarrasser le Kasaï-Central de tous les services de l’ordre, auteurs des tracasseries de tous genres à l’encontre de la population.»
Quatre policiers avaient été abattus dimanche dernier à Tshimbulu par la milice du chef Kamuina-Nsapu du territoire de Dibaya. Ce dernier a décidé depuis deux mois, selon des sources locales, de «débarrasser le Kasaï-Central de tous les services de l’ordre, auteurs des tracasseries de tous genres à l’encontre de la population.»
Cette milice avait également égorgé le garde du corps du commandant de la police de Tshimbulu, avant d’incendier plusieurs maisons dans la ville, paralysant ainsi depuis lundi toutes les activités économiques dans la région.
Mardi dernier, le gouverneur de la province de Kasaï-Central, Alex Kande, avait appelé la population de Tshimbulu au calme et à reprendre normalement ses activités. Dans un message diffusé en boucle sur les antennes des radios de Kananga, il a promis de restaurer l’autorité de l’Etat dans cette cité meurtrie.
Un groupe des députés nationaux originaires du Kasaï-central séjourne depuis mardi à Kananga. Ils ont échangé le même jour avec les autorités locales et ont promis de se prononcer ce mercredi dans l’après-midi sur cette crise.
src : Radio Okapi
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