L’élection mardi 8 novembre de Donald Trump comme président des Etats-Unis suscite des réactions diversifiées au sein de la classe politique congolaise. Elle n’augure rien d’exceptionnel pour l’Afrique, encore moins pour le Congo, pense Florentin Mokonda Bonza, sénateur de l’opposition. De son côté, Joseph Kokonyangi, député de la majorité, estime que le président de la première puissance mondiale ne pourrait pas se passer de l’Afrique ni de la RDC.
Florentin Mokonda soutient que la politique étrangère américaine est le résultat d’un travail minutieux de l’administration des Etats-Unis.
«Je ne m’attends pas à quelque chose d’exceptionnel pour l’Afrique, pour le Congo. Et aujourd’hui, c’est le peuple américain qui s’est exprimé, qui a élu un président pour les Etats-Unis d’Amérique et non pour le Congo. Même si c’est un homme totalement inconnu, il y a 18 mois, ce qu’il va faire pour l’Afrique sera exactement ce que l’administration américaine a toujours pensé pour l’Afrique. Ce n’est pas tellement le président qui influe sur la politique américaine, c’est l’administration qui connaît le dossier», explique le sénateur.
Même avec l’arrivée de Trump, a-t-il fait remarquer, «si l’Amérique a déjà une certaine idée sur le processus électoral dans notre pays, cette politique se poursuivra». Mais au regard de sa position incontournable, la RDC avec ses potentialités naturelles en Afrique pourrait servir d’appât pour le nouveau locataire de la maison blanche, pense aussi M. Mokonda
Renforcer la politique étrangère
La RDC a tout intérêt à renforcer sa politique étrangère pour entretenir des relations à la hauteur du nouveau président élu des Etats-Unis d’Amérique, a estimé pour sa part Joseph Kokonyangi, secrétaire général adjoint de la Majorité présidentielle.
«Nous savons que l’administration des Etats-unis est très importante pour notre pays. Nous savons que d’une manière ou d’une autre, l’administration Trump aura besoin de la République démocratique du Congo. Le Congo est incontournable, aucun président des Etats-Unis, ni de la France, ni de n’importe quelle grande puissance de ce monde ne peut se méfier de l’Afrique, un grand continent avec beaucoup de ressource et beaucoup d’avenir», estime ce cadre de la Majorité présidentielle.
Une leçon pour les présidents africains
Le porte-parole du Panel d’experts de la société civile en RDC, Dieudonné Mushagalusa, a salué quant à lui la «sportivité de la personne qui n’a pas gagné l’élection, qui a pu féliciter le gagnant» et le fait que ce dernier s’est présenté comme le président de tous les Américains.
Pour lui, cette élection doit servir de leçon pour les présidents africains. «Ça fait donc un signal fort qu’il faut lancer aux autres présidents. Une fois élus, ils doivent mettre les intérêts de la nation avant toute chose», a-t-il estimé.
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