Plusieurs organisations de la société civile et mouvements citoyens ont appelé à une ville morte ce lundi 20 décembre 2021 à Goma, au Nord-Kivu.
Ces mouvements citoyens dont la LUCHA, dénoncent la montée de l'insécurité en ville de Goma caractérisée par des cas des assassinats ciblés, des braquages, des Kidnappings entre autres et surtout en période d'état de siège.
Ce matin POLITICO.CD a fait le tour de la ville de Goma pour faire le constat de cette " ville morte " annoncée par des mouvements citoyens.
Au centre-ville dans le point chaud connu comme centre commercial appelé Birere, aucune boutique n'est ouverte. Des tenanciers viennent faire aussi le constat et la plupart regagne leur domicile.
Pas d'écoles
Pendant ce temps plusieurs élèves qui ont essayé d'aller à l'école ont été contraints de rentrer à la maison : " les professeurs ne sont pas venus, le préfet nous a demandé de rentrer ", confie un élève du collège Mwanga rencontré au portail de leur école aux côtés d'autres élèves.
Au rond point Instigo, l'inhabituelle s'observe. Faible circulation ce matin. Il y a aussi moins de transport en commun comme des privés. Ceux qui sont visibles sont quasiment quelques curieux qui après avoir constaté qu'il n'y a pas d'activités, font demi-tour.
Des manifestations d'autres partsâ¦
Comme chaque fois qu'il y a une ville-morte, certains coins connaissent plutôt des manifestations populaires. C'est par exemple le quartier Magengo et Katoyi situés au nord de la ville de Goma où des jeunes ont érigé des barricades et d'autres sont même descendus dans les rues pour faire face à la police qui tentait de remettre de l'ordre et disperser les manifestations.
Des sources sur place indiquent que la police à procéder aux tirs à balles réelles depuis tôt le matin pendant que d'autres sources révèlent que certains manifestants étaient armés dans ces contrées de la ville.
Il faut noter que le Maire de la ville de Goma a appelé la population à ne pas suivre l'appel de ces mouvements citoyens en vaquant librement à leurs occupations. Selon lui, il n'y a aucune police rwandaise à Goma. Sauf que la revendication de ces mouvements n'est pas qu'au tour de la question de l'entrée de la police rwandaise (démentie par les autorités) mais aussi et surtout l'insécurité en ville. Cette dernière semaine au moins 6 personnes ont été tuées à Goma par des bandits armés qui courent toujours dans la nature.
Merveilles Kiro
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