Des organisations de la société civile spécialisées en matières électorales ont clôturé jeudi 11 février, un atelier portant sur " le point de vue technique de l'analyse de la feuille du processus électoral 2021-2027 ", tenu du 7 au 9 février 2022 au siège du Réseau d'éducation civique au Congo (RECIC) à Kinshasa.
Il s'agit, outre le RECIC, des organisations regroupées au sein de la plateforme " Agir pour des élections transparentes et apaisées " (AETA) coordonnées par Jérôme Bonso.
A l'issue de leur séance de travail qui a duré 3 jours, ces organisation ont recommandé au gouvernement de doter à temps, la commission électorale nationale indépendante (CENI) des moyens devant lui permettre d'organiser dans le délai, les élections générales prévues en 2023.
Elles ont souligné la nécessité de lever l'option dès la rentrée parlementaire en mars 2022, sur la tenue de la présidentielle en un ou deux tours, l'élection au suffrage direct ou direct des gouverneurs et vice-gouverneurs ainsi que la prise en compte des congolais de l'étranger.
Prioriser les réformes de la loi Electorale et du calendrier électoral
Ces organisations spécialisées en matières électorales ont aussi tablé sur l'obligation pour le Parlement d'accorder priorité, dès le début de la session ordinaire de mars, au processus d'adoption de la loi portant répartition des sièges par circonscription électorale conformément au calendrier électoral et relancer le processus de la réforme de la loi électorale dénommée " Loi Lokondo ".
L'agence congolaise de presse rapporte aussi que plusieurs d'autres recommandations ont été adressées au Président de la République, à la CENI elle-même, aux partis et regroupements politiques, aux organisations de la société civile et aux partenaires financiers du gouvernement.
" Ces recommandations mettent l'accent sur leur implication pour l'organisation des élections crédibles, transparentes et apaisées dans le respect du délai constitutionnel, et la paix à l'issue du processus électoral ", souligne la même source.
La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a présenté en date du 03 février sa feuille de route pour les prochaines échéances électorales prévues en 2023. celle-ci prévoit entre-autres, l'organisation en Janvier 2022-Juillet 2023, des opérations de cartographie des sites opérationnels, identification et enrôlement des électeurs pour les élections directes du président de la République, députation nationale et provinciale et des conseillers des communes, secteurs et chefferies.
A l'occasion, le président de la centrale électorale, Denis Kadima a révélé des contraintes d'ordre politique, administratif, sécuritaire, sanitaire, légales et financières qui pourraient empêcher à son équipe de tenir le délai constitutionnel quant à l'organisation des élections en 2023.
En ce qui concerne particulièrement des contraintes légales, la CENI par son président a pointé du doigt le Parlement qui, jusqu'à présent n'a toujours pas amorcé le processus de la réforme électorale.
A en croire Denis Kadima, " Si la réforme de la loi électorale ne se fait pas à la session de mars 2022, cela aura une incidence sur le calendrier général des opérations électorales ".
Carmel NDEO
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