Il se présente comme opposant à Kagame et aurait une potion miracle aux problèmes qui ont rongés la société rwandaise depuis l'indépendance.

La jeune génération ne le connait pas. Et pourrait être abusé par son discours mielleux. Mais il a un passé trouble dont certains pans révèlent le profil exact de sa personnalité.

Il a été tour à tour secrétaire général du Front Patriotique Rwandais " FPR ", Ambassadeur du Rwanda aux Etats Unis puis Directeur de Cabinet du Président Kagame.

Faute de reprendre tout son parcours, un fait marquant mériterait d'être signalé.
Lors de ses déplacements en Belgique, il tenait des réunions publiques et plaidait assidûment la cause des " hutus ".

Au cours d'une d'entre elles, un ancien ambassadeur du régime Habyarimana l'avait apostrophé.

Il lui avait demandé de cité un seul " hutu " qu'il avait aidé ou assisté quand il occupait des postes de responsabilités au niveau décisionnel.

Il avait bafouillé, s'exprimant de façon très embarrassée voire incohérente.
La salle s'en donna à cœur joie.

En son temps, la presse avait révélé des pratiques peu orthodoxes à l'ambassade du Rwanda à Washington DC.

Dr Rudasingwa s'était permis d'enfermer un diplomate dans un conteneur pendant trois jours.

Mais c'est en qualité de directeur de cabinet du Chef de l'Etat qu'il se fut connaitre du grand public.

Le journal Umuseso avait dévoilé un véritable scandale au sommet de l'Etat.
Kagame devenu Président de république en 2000, avait souhaité mettre de l'ordre dans les services de la présidence.

Apres la nomination des conseillers et des directeurs généraux, on sollicita un cabinet Mauricien pour recruter les directeurs et chefs de divisions.

Le Président Kagame avait ordonné que soit faciliter le travail des agents de la présidence avec à l'idée l'extension de ces facilités à toute la fonction publique rwandaise.

C'est à cette époque qu'il entame progressivement le projet de " charroi zéro ". L'acquisition des véhicules est au nom de l'agent de l'Etat.

Soucieux de motiver le personnel de la présidence, Kagame demanda qu'il soit construit une cantine et une bibliothèque.

Ce qui allait éviter les aller et retour entre midi et deux.

Les travaux furent attribuer à la société " Fair Construction ".

C'est alors que Dr Rudasingwa demanda à ladite société de finir les travaux de sa maison qui se trouvait non loin de RDB. Et que la facture soit incluse dans les travaux de la présidence.

Etant donné qu'il était l'ordonnateur du budget de la présidence, cela était très facile, d'après lui.

Mais Mugisha, le patron de Fair Construction, y opposa une fin de non-recevoir.
C'était sans compter avec l'ingéniosité de Dr Rudasingwa.

C'est alors qu'il décida unilatéralement de ravir à Fair Construction l'équipement des infrastructures comme initialement convenu.

Il créa sa propre société, la domicilia à Nairobi au Kenya, lui attribua le marché de fourniture des équipements.

Mais il était cupide. Il acheta du matériel inapproprié, de basse qualité et de bas prix.

Lors de la livraison, il s'avéra impossible de passer la porte d'entrée. Il ordonna à l'ingénieur Mupenzi de démolir la porte et une partie du mur et de reconstruire après.

Celui-ci indiqua que professionnellement, il ne pouvait pas le justifier.
Par un heureux hasard, Kagame passa par là et se joignit à la conversation.

Voulant savoir ce que faisait le camion remorque dans l'enceinte, Dr Rudasingwa tenta une pirouette en lui disant que c'était la livraison du matériel par Fair Construction.

Mupenzi, ingénieur de la société Fair Construction fit un démenti immédiat.
Dr Rudasingwa, confus, avoua non sans peine, que le marché avait été attribué à une autre société.

Une fois que Kagame s'était éloigné, Dr Rudasingwa intima l'ordre au commissaire général de la police, Franck Mugambage d'embarquer l'Ingénieur Mupenzi.
C'est alors que le journal Umuseso avait fait un titre accrocheur :

" Kagame construit, Rudasingwa démolit et Mupenzi va en prison ".

Il fut ordonné une enquête pour tirer au clair l'attribution de ce marché.

On constata que la société domiciliée au Kenya appartenait à Dr Rudasingwa et que c'était son unique marché.

Pour éviter que les investigations aillent jusqu'au bout et qu'il soit traduit en justice, il prit le chemin de l'exile.

C'est donc un fugitif et non un opposant politique.

L'entrée du Village Urugwiro, siège de la Présidence
Dr Rudasingwa Théogène un fugitive et non un opposant politique



Source : https://fr.igihe.com/Revelations-troublantes-sur-les-mobiles-de-l-exile-de-Dr-Rudasingwa.html