Il est décédé à quatre-vingt ans, de suite d'une longue maladie en Afrique du Sud ou il s'était réfugié.

C'était un homme jovial, chaleureux et un trop exubérant. Il pouvait être d'une compagnie agréable et ne tarissait pas dans ses conversations sur les hommes, les actes et les événements des régimes Kayibanda et Habyarimana.

Ses amis politiques n'en étaient pas contents, car ils avaient des casseroles qu'ils souhaitaient tenir hors de portée des curieux.

A l'instar de Mukezamfura Alfred et bien d'autres rattrapés par leur passé trouble dans le génocide contre les tutsis, Safari avait un regard fuyant et portait un masque.

La juridiction Gacaca du secteur de Cyarwa dans le district de Huye en province du Sud l'a reconnu coupable de participation au génocide contre les tutsis.

Il avait appelé à la mobilisation des hutus pour l'extermination des tutsis.

L'acte d'accusation portait sur le meurtre de huit tutsis qui s'étaient refugié chez lui et son rôle dans le meurtre de six cent tutsis sur le campus de Butare.

Informé que Gacaca instruisait son dossier, Safari avait pris le chemin de l'exil vers l'Afrique du Sud.

Et pour une bonne dissimulation, quoi de plus que de se proclamer " opposant politique " et prendre part dans un parti en exile.

C'est ainsi qu'il adhéra au RNC de Kayumba Nyamwasa.

Safari Stanley, un fugitive mort en exile en Afrique du Sud

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Safari-Stanley-passe-l-arme-a-gauche.html