L'organisation Non-Gouvernementale " Les Amis de Nelson MANDELA pour la Défense des Droits Humains " (ANMDH) encourage à nouveau les Autorités congolaises de respecter et de faire respecter les Droits humains.

Le 18 novembre 2021, 5 manifestants pacifiques parmi lesquels 3 activistes pro-démocratie (Joseph BAYOKO LOKONDO et DJOLI APONGA de la Génération Consciente de l'Equateur-GCE, Chilassy BOFUMBO, Journaliste et Coordinateur Provincial de FILIMBI/Equateur) et 2 militants politiques (Camille MOWANGI et Juvenal EALE de la Nouvelle Génération Tshisekedi-NGT), ont été arrêtés en pleine manifestation pacifique dans la ville de Mbandaka, Province de l'Equateur et placés en détention préventive (il y a de cela 212 jours soient 7 mois), à la prison centrale de Mbandaka, alors qu'ils exigeaient, pacifiquement, une bonne gestion de leur Province et ont demandé au Président Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO le limogeage du Gouverneur de la province de l'Équateur, Monsieur Bobo BOLOKO BOLUMBU.

Tous ont été conduits, le 18 et le 19 novembre 2021, devant le Tribunal de paix et le 26 novembre 2021 devant le Tribunal de Grande Instance, où ils ont été accusés par le Gouverneur de Province Bobo BOLOKO BOLUMBU au motif suivant : " rébellion, injures publiques, outrage à l'autorité, imputations dommageables, incitation à la haine et incitation à la désobéissance civile ". Ces délits évoqués sont passibles de plus de 10 ans de prison selon le droit congolais. Devant le Tribunal de Paix de Mbandaka, ils ont produit un acte d'appel dans le but de ralentir la procédure et d'empêcher une condamnation préétablie et devant le Tribunal de Grande Instance ils ont déposé une demande de mise en liberté provisoire. Ils avaient été arrêtés alors qu'ils exerçaient leur droit à la liberté de manifestation, reconnu et garanti par l'article 26 de la Constitution de la République Démocratique du Congo.

Sans même entamer le fond du dossier, la partie civile Bobo BOLOKO BOLUMBU a introduit un pourvoi en cassation simplement contre la saisine du Tribunal dans le but de maintenir le plus longtemps possible ces citoyens en prison.

L'on se souviendra que le Chef de l'État, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO au début de son mandat, avait déclaré " qu'il fera de son mieux pendant qu'il est au pouvoir pour la consolidation de la démocratie et ses valeurs, qu'il veillera pour assurer le respect des Droits humains, qu'il n'y aura plus l'usage de gaz lacrymogène contre les manifestants pacifiques, plus des cachots clandestins de l'ANR et le sang de congolais ne coulera plus pendant les manifestations publiques…".

Cependant, l'autorité provinciale de la Province de l'Equateur est entrain de saper les efforts conjugués d'arriver à un Etat de droit. Il utilise la justice à sa propre guise et impose de plus en plus de restrictions injustifiées et/ou disproportionnées à l'exercice des libertés fondamentales, et des éléments des forces de l'ordre commettent des actes de violence et de harcèlement à l'encontre d'opposants politiques, de journalistes et de défenseurs des Droits de l'Homme dans le but de faire taire les voix perçues comme critiques à l'égard du pouvoir dans la province de l'Equateur.

Notre Organisation, " Les Amis de Nelson MANDELA pour la Défense des Droits Humains " (ANMDH) dénonce cette pratique et rappelle que les autorités tant nationales que provinciales doivent veiller à ce que de telles violations des Droits humains prennent immédiatement fin.
Ce mardi 21 juin 2022, Joseph BAYOKO LOKONDO, DJOLI APONGA, Chilassy BOFUMBO, Camille MOWANGI et Juvenal EALE vont comparaitre devant les juges du Tribunal de Grande Instance de l'Equateur. A cette occasion, ANMDH appelle les autorités congolaises à la libération rapide et sans conditions de ces compatriotes qui ne sont pas des ennemis de leur Province, leurs libertés d'expression et d'opinion doivent être respectées.
Pour les Amis de Nelson MANDELA

Aaron MUKALENGI MALENGA

Coordonnateur des Programmes. Bureau de Coordination | Pool de Kinshasa

Robert ILUNGA NUMBI
Directeur Exécutif

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