Après que les parties aient présenté et débattu leurs motifs à l'audience, la Cour d'Appel de Kinshasa/Gombe a pris l'affaire en délibéré et fixé son prononcé pour le 16 juin prochain dans le procès 100 jours mettant en cause Vital Kamerhe, Samih Jammal et Jeannot Muhima.

Ce litige a été examiné au degré d'appel suite au renvoi opéré par la Cour de cassation après l'annulation de la décision qui avait condamné les prévenus respectivement à 13 ans, 6 ans et une année des travaux forcés.

Selon bribes d'informations glanées à l'UNC, parti cher à Vital Kamerhe, dans sa prise de parole durant son premier procès, il avait souligné que ce procès était contre le Président de la République et non sa personne. Alors que rien n'avait été fait pour mettre en exergue les réalisations du Programme de 100 jours, en commençant par les révélations de certains médias et des Congolais de bonne foi, beaucoup d'ouvrages sont restés soit abandonnés, soit non inaugurés.

Les mêmes sources indiquent que l'opinion a vécu et reconnu la loyauté du président de l'UNC vis-à-vis du Président de la République. Cette attitude a sûrement favorisé un bon climat durant ce procès.

"Tout en réitérant leurs remerciements aux juges de Cassation qui avaient cassé le jugement condamnant l'ancien Dircab, les membres de l'UNC et le public à l'audience de ce jour ont noté le calme et le professionnalisme, de part et d'autres, du côté des juges et des avocats qui ont participé à l'audience de ce 02 juin 2022", apprend-on.

Des sources proches de l'UNC, le SG, sur instruction du Président National, aurait demandé à tous les membres de s'abstenir de tout commentaire sur ce procès en cours, afin de ne pas entacher la démarche judiciaire encours.

Rédemption ou crucifixion ?

L'affaire a été vidée au cours de cette audience tenue ce jeudi 2 juin à la Cour d'Appel de Kinshasa/Gombe. Les avocats de Kamerhe ont démontré noir sur blanc qu'aucune preuve n'a été apportée pour prouver que leur client aurait perçu des fonds détournés.

Ils soutiennent que Vital Kamerhe, leur client, n'était pas encore nommé Dircab du Chef de l'État, au moment de l'attribution du marché de construction des maisons préfabriquées à la société Samibo, de Samih Jammal.

Ce conseil de Kamerhe a révélé l'absence d'accord entre son client et Samih Jammal pour qu'il y ait corruption dans leurs chefs. Pour ces avocats, s'il y avait une seule personne à juger et qui serait considérée comme corrompue en son temps, c'est plutôt, le Ministre du Développement Rural.

Au regard de l'absence des preuves, le conseil de Vital Kamerhe demande l'acquittement et la réhabilitation de son client, le Président National de l'UNC. Pour eux, cette absence des preuves fait tomber l'accusation de blanchiment.

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