Dos au mur, l'ancien conseiller du président Félix Tshisekedi des affaires sécuritaires, François Beya, est notamment accusé de plusieurs " graves " griefs dans sa charge. Des documents révélés par Jeune Afrique, portant citations à prévenu resserrent l'étau autour de lui. La haute cour militaire met en lumière les accusations de la justice contre l'ancien Monsieur " sécurité ", outre, " ses injures faciles " prononcées à l'endroit du chef de l'État.
Dans ces documents exploités par POLITICO.CD, François Beya, poursuivi avec cinq autres co-accusé dont les hauts gradés de l'armée, est accusé de s'être abstenu, à dessein, de livrer au président de la RDC des informations reçues sur des projets ou d'actes de trahison, visant à déstabiliser le pouvoir de Kinshasa. Il est, tout de même, révélé des rencontres secrètes avec le Général John Numbi, en cavale et recherché par la justice congolaise dans l'affaire chebeya.
À en croire ces citations à prévenu et scrutant les faits, des actes de complot étaient d'ores et déjà mis en place pour renverser le régime actuel.
" (â¦) Le fait de s'être abstenu, à dessein, de livrer au Président de la République des informations reçues sur des projets ou d'actes de trahison, d'espionnage ou d'autres activités de nature à nuire à la défense nationale, d'attentats ou de complots contre la sécurité intérieure de l'État notamment, les actes préparatoires de déstabilisation du pouvoir de Kinshasa à partir de la Tanzanie, suite à la mutualisation des Forces entre la République Démocratique du Congo et l'Ouganda ; le cas de Calvin Banza, Agent de l'Agence National de Renseignement qui, au poste du Pont Lualaba, vendait au prix de 100$, les insurrectionnels Bakata katanga pour faciliter leur infiltration; les propos injurieux et offensantes envers la personne du Chef de l'Etat, tenus par Guy Vanda, son assistant, en date du 13 janvier 2022, et publiées sur la la page WhatsApp du Commissaire Supérieur Principal Tambwe Lyly, qualifiant de régime des prévenus, le régime incarné par Monsieur le Président de la République; alors qu'en raison de ses fonctions du Conseiller spécial du Chef de l'État en matière de sécurité, il était en devoir de l'en informer ", peut-on lire dans les documents.
Bien plus, Beya est criblé par le fait de tenir, personnellement, envers le Président de la République, " les propos injurieux et offensants, en usant des termes tels que  " Zoba-zoba, matama, alingi kaka fufu ", propos tels rapportés par le nommé Léon Kangudia sur son forum WhatsApp.
Plusieurs autres griefs accablent fortement François Beya et cinq autres co-accusés dont le colonel Tite, le lieutenant Kalenga, le commissaire Tambwe, Guy Vanda et le brigadier Twadi, en fuite, pour complot contre la personne du chef de l'État et incitation des militaires à commettre des actes contraires aux devoirs et à la discipline.
À l'en croire, le Ministère Public se propose de faire entendre notamment le GenMaj Madiangu Mbala et SCHEFEM Rens, le Général de Brigade Makombo de l'Etat-Major Rens; le commissaire Sylvano Kasongo, et le Général Mulongo John.
Ouverte ce vendredi, la toute première audience à la Haute cour militaire siégeant en audience foraine à Makala n'a duré que 35 minutes et a débuté par l'identification des prévenus. Beya a été personnellement présent. Ses avocats ont, une fois de plus, introduit une demande de liberté provisoire. La prochaine audience est prévue vendredi prochain.
Serge SINDANI
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