Le vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala pen'Apala, a affirmé samedi, au cours d'un briefing animé avec son homologue en charge de la Communication et médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, que la rencontre de Luanda a déterminé l'opérationnalisation de la feuille de route décidée par les Chefs d'Etat, lors de la tripartite RDC-Angola-Rwanda du 7 juillet dernier, dans la capitale angolaise.

Au sujet de cette seconde rencontre de Luanda, qui s'inscrit dans le cadre de la grande commission mixte RDC-Rwanda sous la médiation de l'Angola, en vue de donner un contenu opérationnel à la feuille de route, Christophe Lutundula a fait savoir que les travaux se sont focalisés autour de 4 axes principaux, à savoir : la cessation des hostilités et le retrait du M23 des localités occupées illégalement par la violence, la problématique des FDLR, avec toutes ses factions dont le Rwanda prétend qu'elles perturbent les relations avec la RDC par des incursions sur son territoire, la question des réfugiés et la coopération économique, ainsi que la question touchant au mécanisme ad hoc.

S'agissant de l'opérationnalisation du mécanisme ad hoc, le vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères a rappelé le fait que " chacune des parties accuse l'autre de soutenir des faits précis. Nous n'allons plus continuer dans les dénégations ".

" Aussi, nous nous sommes convenus de créer un mécanisme ad hoc qui sera dirigé par un général angolais qui va vérifier la véracité des affirmations des accusations des uns et des autres ", a-t-il précisé, avant d'ajouter que les parties en présence ont recommandé au Chef de l'Etat angolais, médiateur au processus de Luanda, " de nommer rapidement un officier général de l'armée angolaise et une équipe d'observateurs qui vont se déployer sur le terrain pour procéder à la vérification, mais aussi jouer un rôle de monitoring ou préventif ".

Le rapatriement volontaire des réfugiés avec l'accompagnement du HCR concernant la gestion des réfugiés entre les deux pays, le vice-Premier ministre a affirmé qu'en 2013, le rapatriement avait débuté en accord avec la communauté internationale à travers le HCR, précisant que la RDC a déjà rapatrié un grand nombre et qu'il y a eu des listages pour un rapatriement volontaire des réfugiés vers leurs pays d'origine.

Il a, dans ce cadre, rappelé la nouvelle vision du Président de la République, Félix- Antoine Tshisekedi Tshilombo sur cette question, à savoir : " plus question de brassage, plus question de tout autre mixage institutionnel des unités militaires ou autres.

Maintenant nous avons le programme de mobilisation, désarmement, réinsertion communautaire et stabilisation. Donc nous nous en tenons à cela ", ajoutant que le Chef de l'Etat a ouvert de nouvelles perspectives par rapport aux groupes armés pour qu›ils reviennent dans le cadre du processus de Nairobi qui a été accepté par la communauté internationale.

En ce qui concerne la coopération économique, le vice-Premier ministre Lutundula a soutenu que " nous ne pouvons entreprendre le commerce sans le facteur confiance, nous sommes tous déterminés à restaurer la confiance et, pour nous, restaurer la confiance est la condition sine qua non . Aujourd'hui, il est clair, net et incontestable qu'il n'y a pas un climat de confiance qui permet de nous lancer dans une quelconque opération ", a-t-il affirmé.

La RDC : un combat sur 4 fronts, selon le ministre Muyaya Auparavant, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, a rappelé que ce point de presse fait suite à la première rencontre tenue à Luanda, le 7 juillet et à la deuxième tenue du 21 au 22 juillet 2022, pour éclairer officiellement l'opinion sur la mise en place de la commission de vérification RDC-Rwanda sous l'égide du Président angolais João Lourenço, médiateur désigné par l'Union africaine.

Il a rappelé, en outre, que pour mettre fin à cette crise qui dure plus d'une vingtaine d'années, la RDC s'est engagée sur quatre fronts, à savoir : diplomatique, militaire, médiatique et judiciaire. Sur ce dernier volet, la RDC continue de se documenter pour avoir toutes les informations sur des cas des violations massives des droits humains subies par les populations congolaises dans la partie aujourd'hui occupée par le M23.

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