Cette dépêche indique que " lors de la prise du camp de Rumangabo, soit les militaires Rwandais étaient présents, soit ils ont fourni des armes au M23 ".

Peut-être étaient-ils présents, peut-être pas.

Et tous les médias, les réseaux sociaux qui titrent hâtivement : " l'ONU confirme des attaques de l'armée Rwandaise en RDC ".

Et le gouvernement congolais s'empresse de " saluer le rapport de l'ONU sur le soutien du Rwanda au M23 ".

Un véritable flagrant délit de manipulation de l'opinion.

Ce fameux rapport n'est pas référencé, n'est cité nulle part ailleurs.

C'est donc une vue de l'esprit, une manipulation parmi tant d'autres.

Le seul et dernier rapport du groupe d'experts des nations unies sur la RDC a été présenté au conseil de sécurité le 12 juin 2022.
Mais là n'est pas l'intérêt pour le gouvernement congolais. Son vœu le plus cher et pour lequel il se dépense " quoi qu'il en coûte " c'est d'obtenir un soutien dans ses récriminations.

Ce fameux soutien est dans toutes les conversations publiques en RDC sans analyse ni examen préalable. Et le gouvernement n'en a cure par ailleurs.

Alors que pullulent les " fake news " sur la toile, il devient important de rappeler la différence entre une information crédible et la propagande.

A défaut d'une condamnation du Rwanda par un pays, par l'ONU, on recourt à de la manipulation et la propagande pour se soulager.

Cette fixation doublée de l'acharnement atteste de la précipitation observée dans les actes et déclarations du gouvernement congolais.

On cherche depuis à façonner la manière dont la population doit réagir vis-à-vis de l'inefficacité de son gouvernement. Influer sur son comportement. Alors on lui indique un bouc émissaire et c'est le Rwanda.

On a vécu le discours de haine et l'incitation à la violence contre les rwandophones, la chasse à la mission des nations unies. Et ses conséquences dramatiques.

Cette tension cristallisée par la manipulation qui a transformé les idées et les comportements, car le gouvernement congolais et ses relais s'adressent aux émotions des citoyens en faisant usage du mensonge et de la désinformation.

Sauf que ces manœuvres mènent à la ruine. Axer sa politique étrangère sur des allégations et non des éléments factuels est une logique trompeuse. Et mécaniquement elle a un effet boumerang.

La dépêche désignée qui colporte une information truquée et falsifiée au service d'un besoin politique est un classique.

De nombreux exemples historiques indiquent que la diffusion d'informations de cette nature présente une volonté évidente de tromper l'opinion publique.

Ce rapport quasi anonyme n'est donc pas fiable. Sa source n'est ni vérifiée ni crédible.

Un rapport anonyme sans référence veut remplacer la vérité par les allégations

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Peut-etre-oui-peut-etre-non.html