L'ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENl), Corneille Nangaa a, dans une tribune écrite consultée par POLITICO.CD ce vendredi 30 septembre, invité les parties prenantes au processus électoral, au consensus pour le bon déroulement des élections générales prévues en 2023.
" Nous en appelons ainsi à la meilleure attention des uns et des autres, tous acteurs confondus, afin que soient prises les meilleures dispositions pour garantir l'essentiel. C'est-à-dire la RDC en tant que territoire autonome régi par un état souverain, son intégrité et son unité, la cohésion nationale et la paix en vue des élections apaisées dont les résultats soient acceptés par tous ", a-t-il lancé d'entrée de jeu.
Dans sa réflexion, l'ancien président de la centrale électorale évoque quelques préalables qui, lorsqu'ils ne sont pas établis feraient obstruction à la tenue des élections dans le délai.
Pour lui, le respect du délai constitutionnel pour la tenue des élections doit être allié avec l'absolue nécessité des élections apaisées, libres, inclusives, transparentes.
" Aujourd'hui comme hier, il se pose la problématique du respect du délai constitutionnel: il faut, bien entendu, s'en tenir au respect du délai constitutionnel pour la tenue des élections et éviter le glissement. Mais il va tout de même falloir allier l'impératif du respect du délai constitutionnel avec l'absolue nécessité des élections apaisées, c'est-à-dire: libres,inclusives,transparentes et dont les résultats seront acceptés par tous ", a indiqué Corneille Nangaa.
Pour ce faire, dit-il, " il faudra un minimum de consensus sur les grandes options, tant il est vrai, ainsi que le constatent tous les experts locaux et extérieurs, que l'absence de consensus politique sur la préparation des élections demeure le plus grand obstacle à l'organisation des élections en RDC ".
C'était vrai hier, c'est toujours vrai à ce jour
Corneille Nangaa estime que les facteurs sujets à inquiétude lors du processus électoral de 2018 sont en train de se reconstituer.
" Face au silence quasi général à cet égard de l'ensemble des parties prenantes au processus électoral actuel, y compris plus visiblement celui de l'opposition qui semble peiner à se structurer et proposer une alternative crédible ", Corneille Naanga a invité à la meilleure attention des uns et des autres, tous acteurs confondus, afin de sauver les processus électoral.
Au nombre des difficultés qui entachent le processus électoral, Nangaa énumère notamment les défis financiers, logistiques et sécuritaires qui, selon lui, sont même devenus plus importants qu'en 2018 du fait, notamment, de l'insécurité.
" Les défis financiers, logistiques et sécuritaires sont même devenus plus importants qu'en 2018 du fait, notamment, de l'insécurité. L'ampleur de celle-ci est telle qu'elle a nécessité que le Président de la République décrétât l'état de siège en Ituri et au Nord-Kivu, encore qu'une partie du territoire national (Bunagana) échappe au contrôle du gouvernement, sans compter la mosaïque de forces invitées, non invitées et incontrôlées, toutes présentes sur le même théâtre opérationnel ", a-t-il souligné.
L'ancien président de la commission électorale nationale indépendante a exprimé son vu le plus ardent, celui de voir que le processus électoral en cours soit meilleur que celui de 2018.
Carmel NDEO
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