Depuis environ deux mois, les terroristes du M23, accusés d'être soutenus par le Rwanda, continuent de s'accaparer la cité de Bunagana, et plusieurs autres villages dans le groupement de Jomba, Bweza, Busanza et Kisigari, dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.
Cette situation a occasionné un déplacement des milliers de civils vers la cité de Rutshuru centre. Ils y vivent, racontent-ils, dans des conditions inhumaines et se disent fatigués. " Nous sommes fatigués de vivre des conditions inhumaines, dans les écoles, églises et à belle étoile dans les stades⦠", indiquent-ils.
C'est ainsi, face à cette situation, ces déplacés des différents villages occupés par les rebelles du M23 menacent de regagner leurs toits. Dans une correspondance adressée, mardi, à l'autorité militaire provinciale, dont une copie est consultée par POLICO.CD, ces derniers projettent une série des journées villes mortes et un sit-in, ce jeudi 15 septembre 2022, devant le bureau du territoire de Rutshuru, afin d'inciter le gouvernement à prendre des mesures concordantes à leurs revendications.
" Cet avec un profond regret à la suite d'une situation sécuritaire et humanitaire très préoccupante dans nos villages abandonnés en Groupement de JOMBA BWEZA, BUSANZA, et KISIGARI ainsi que dans les milieux d'accueil en Territoire de Rutshuru, que le comité de pilotage des déplacés victimes de la crise du M23, profitons de cette occasion venir auprès de votre haute autorité vous saisir de l'organisation des journées ville morte et des sit-in au bureau du Territoire de Rutshuru à partir du Jeudi 15/09/2022 pour exprimer le cris de détresse et le besoin de regagner nos villages respectifs car fatigués de vivre des conditions inhumaines, dans les écoles églises et à belle étoile dans les stades et ceci jusqu'à ce que le gouvernement trouvera une solution de nous ramener dans nos milieux d'origine ", écrivent-ils au gouverneur militaire du Nord-Kivu.
" Les déplacés mobilisés suivront l'itinéraire depuis leurs sites respectifs et familles d'accueil vers le Bureau du Territoire de Rutshuru pour le sit-in ", ajoutent ces déplacés.
La situation sécuritaire reste volatile dans l'Est du pays. Alors qu'un calme s'observe depuis plusieurs jours sur plusieurs lignes des fronts contre les M23, des messages se multiplient pour appeler les autorités militaires à relancer les offensives, en vu de libérer la cité de Bunagana et d'autres villages occupés par les terroristes.
Serge SINDANI
Cet article Agression dans l'Est : À Rutshuru, les déplacés menacent de retourner dans leurs villages occupés par les M23 est apparu en premier sur Politico.cd.
0 Commentaires