En marge de la septante-septième session ordinaire de l'assemblée générale des Nations-Unies, Félix Tshisekedi a laissé entendre, du haut de la tribune à New-York, que le peuple congolais demande aux Nations-Unies, à l'Union Africaine, aux Communautés régionales africaines et aux partenaires de la RDC de ne plus se fier aux dénégations éhontées des autorités rwandaises et de contribuer plutôt au rétablissement de la sécurité, à la construction d'une paix durable et à la création des conditions nécessaires à une coopération fructueuse dans la région des Grands Lacs pour le bien de tous.
À cet effet, il a demandé aux Nations-Unies d'encourager
le Président honoraire du Kenya, Uhuru Kenyatta et le Président de l'Angola João Lourenço, médiateurs de la CAE et de l'UA dans la crise sécuritaire en RDC à poursuivre leurs bons offices.
Dans ce registre, faut-il encore le rappeler, ces deux médiateurs avaient organisé des travaux du conclave des Chefs d'État de l'espace East Africa Community (EAC) à Nairobi et à Luanda pour apaiser les tensions entre la RDC et le Rwanda qui se regardent depuis un temps à chien de faïence.
À l'issue de ces travaux, il avait été décidé d'un Dialogue consultatif entre le Président Félix Tshisekedi et les représentants des groupes armés locaux dont M23 en RDC en date du vendredi 22 Avril à Nairobi avec appui logistique du Président Uhuru Kenyata.
Le Sommet avait décidé d'un double processus notamment politique, sous la direction du président Kenyan pour faciliter les consultations entre la RDC et les groupes armés locaux en RDC et, un autre militaire et sécuritaire sous la direction président Félix Tshisekedi.
Il faut noter que ce volet militaire et sécuritaire des résolutions de Nairobi avait décidé du déploiement immédiat d'une Force militaire régionale contre toutes les forces négatives internes et étrangères qui n'obtempèrent pas aux résolutions dudit Sommet.
La Sous-secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique avait, pour sa part, souhaité la poursuite du dialogue entre les gouvernements concernés car, selon elle, c'est la voie qui reste indispensable pour éviter une nouvelle escalade de la violence dans la partie Est de la RDC.
Au-delà des médiations de l'ancien Président du Kenya, Uhuru Kenyatta et du Président de l'Angola, João Lourenço, Félix Tshisekedi a demandé aux Nations-Unies de rendre effectifs le retrait immédiat du M23 des localités occupées, le retour des déplacés congolais de ces localités à leurs domiciles et la cessation sans condition du soutien de l'armée rwandaise à ce groupe terroriste, selon l'esprit et la lettre de la feuille de route de Luanda convenue entre la RDC et le Rwanda, ainsi que des déclarations successives du Conseil de sécurité de l'ONU, du Conseil de Paix et de Sécurité de l'UA, de la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE) et de la Communauté pour le Développement de l'Afrique australe (SADC).
Aussi, dit-il, de multiplier les pressions sur le Rwanda et le M23 dont les dirigeants sont, du reste, sous sanctions de l'ONU, et montrer plus de fermeté à leur égard, pour qu'ils respectent les positions prises par les organisations internationales précitées.
Dans la foulée, Chef de l'État, Félix Tshisekedi a appelé les autres États épris de paix à soutenir, sans ambages, les efforts du peuple congolais pour la défense de sa souveraineté et l'intangibilité de ses frontières.
Christian Okende
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