Un soldat des Forces Armées de la République Démocratique du Congo a été pris par des militaires rwandais à hauteur du village Kabanga dans le Nord-Kivu, pendant qu'il était allé chercher du bois pour faire cuire des aliments.
Son arrestation a été confirmée par l'armée congolaise à travers l'administrateur policier du territoire de Nyirangongo, le Colonel Patrick Iduma Molengo.
Ce dernier a fait savoir à l'agence française de presse (AFP), qu'il y a des démarches engagées par la province auprès du mécanisme de la CIRGL pour voir si le militaire peut être libéré.
D'après le président de la société civile du territoire de Nyirangongo, Mambo Kawaya, le soldat congolais "Kidnappé" par des militaires rwandais est toujours entre les mains des militaires rwandais, rapporte l'AFP.
De son côté, l'armée rwandaise à travers son porte-parole a rétorqué le samedi 24 septembre dernier, que ce soldat congolais est entré avec son arme sur le territoire rwandais étant visiblement ivre.
"Nous avons estimé qu'il s'agissait d'un incident mineur et avons demandé qu'ils viennent pour le ramener en RDC", a répondu à l'AFP le général de brigade et porte-parole de l'armée rwandaise, Ronald Rwivanga.
La même source indique que des tensions sont régulièrement enregistrées entre la RDC et le Rwanda. La dernière en date, est celle impliquant directement des militaires congolais et rwandais lorsqu'un soldat congolais avait tiré, en juin dernier, sur deux policiers rwandais, avant d'être abattu.
Les relations entre la RDC et le Rwanda sont tendues depuis 1994, l'année du génocide au Rwanda qui, selon l'ONU, a fait 800.000 morts, Tutsis ou Hutus modérés, tués par les Forces armées rwandaises (FAR) et les milices extrémistes hutu Interahamwe.
À en croire la même source, ces relations s'étaient normalisées avec l'avènement au pouvoir du Président Félix Tshisekedi, jusqu'à la résurgence en novembre dernier de la rébellion du M23 qui avait été défaite en 2013 sous le régime de Joseph Kabila.
Kinshasa et les enquêteurs de l'ONU accusent le Rwanda d'être derrière le Mouvement du 23 Mars (M23), ce que Kigali rejette tout en bloc.
Christian Okende & AFP
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