La Plateforme du changement "MBONDA" a adressé une lettre ouverte au Président de la République Félix Tshisekedi, sur le strict respect de l'article 73 de la constitution de convoquer par la CENI, 90 jours avant l'expiration de son mandat, le scrutin; le respect de ses engagements institutionnels et politiques; l'interpellation sur la dégradation "excessive" des conditions de vie et sécuritaire des congolais ainsi que la requalification des missions et activités de la MONUSCO sur le territoire national.

Dans le registre de la sécurité, le coordonnateur de cette plateforme de la société civile de l'opposition, Jerry Lubala a fait savoir au Chef de l'État que la RDC est aujourd'hui transformée en un "coupe-gorge où le chienlit s'est généralisé jusqu'à atteindre le territoire de Kwamouth, jadis havre de paix.

" Avec les crises à répétition à l'Est de la République, causant des pertes en vies humaines des compatriotes congolais, il n'est plus permis de faire confiance en vos dispositifs sécuritaires qui deviennent systématiquement des remèdes pires que la maladie dont souffre le pays. Et en milieu urbain, vos politiques et méthodes liées à la gestion sécuritaire des congolais et de leurs biens n'atteint pas 20% de taux de satisfaction. Cette situation inspire à notre organisation une perte de confiance en votre leadership", a-t-il déclaré.

Et de poursuivre : "pensez à mettre en œuvre une stratégie structurelle objective et efficace maintenant. Ceci pourrait améliorer très rapidement le pouvoir d'achat des plus précaires ainsi que les insécurisés, tout en donnant un signal que votre gouvernement s'inquiète réellement de leur sort. Il est temps que par le truchement de votre leadership, votre gouvernement enclenche ce tournant social et sécuritaire tant attendu et prenne en considération les plus vulnérables qui représentent 90% de la population congolaise, afin de ne plus oublier personne, selon votre volonté exprimée le 24 janvier 2019 lors de votre prestation de serment à la nation".

D'après cette plateforme du changement "Mbonda", aujourd'hui, avec les manifestations de compatriotes de l'Est exigeant le départ "immédiat" et sans condition de la MONUSCO, l'occasion est donnée à la République tout entière, son Chef de l'État en première ligne, de dresser un bilan objectif sur l'opportunité, l'utilité et la pertinence de la présence de cette force de l'ONU sur le territoire national.

À l'instar de la population de l'Est, Jerry Lubala a lancé l'ultimatum civil de 30 jours au Président Tshisekedi, à compter de ce jour :

  • Pour prendre une décision officielle sinon sur le départ immédiat, du moins sur la requalification sans condition des missions et positions opérationnelles de la MONUSCO ; et
  • La publication du calendrier électoral, conformément à la constitution pour la tenue des élections dans les délais constitutionnels, c'est-à-dire absolument en 2023 (avec ou sans consensus).

" Il n'est pas question de passer sous silence le sacrifice de nos compatriotes tués et blessés par les casques bleus à l'Est pendant qu'ils exprimaient leur ras-le-bol légitime contre l'apathie de la plus grande mission onusienne de maintien de la paix au monde. Avant ces manifestations populaires ne doit pas équivaloir à après ce rejet total des touristes déguisés en casques bleus. Faute de quoi nous lançons des manifestations de plus grande envergure avec toute la population congolaise à partir de Kinshasa en date du 5 octobre prochain", a-t-il fait remarquer au Chef de l'État.

Christian Okende

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