Les médecins de la région de Beni, ont été dans la rue ce lundi 24 octobre 2022 en ville de Beni, (Nord-Kivu). Blouses blanches, calicot en mains, ces médecins estimés à des centaines ont été dans la rue pour décrier l'insécurité grandissante dans la zone qui selon eux affecte négativement leur profession.
" Les médecins sont tués, kidnappés, les structures médicales sont incendiées et voilà maintenant on commence à nous brûler vifs, nous avons dit que nous en avons assez, et donc nous allons faire 3 jours sans activités, avec de système médical, hôpital médecin ", a déclaré l'un des médecins manifestants, à POLITICO.CD.
Les activités hospitalières sont suspendues jusqu'au mercredi 26 octobre, fait savoir un autre médecin interrogé par la presse. Il indique cependant que seulement le service minimum va fonctionner pour des cas d'urgence notamment.
Les médecins regrettent que malgré l'état de siège, le personnel soignant cesse d'être la cible des rebelles, c'est pourquoi ils plaident pour l'autorisation de port d'armes pour des médecins qui prestent dans des zones à haut risque afin qu'ils se protègent eux-mêmes.
" Autoriser le port d'arme au personnel soignant pour la protection individuelle dans les zones rouges pendant les heures de garde ", lit-on dans leur mémorandum déposé chez le maire de la ville de Beni, qui a promis le transmettre à sa hiérarchie.
Ce cri d'alarme vise à interpeller les autorités congolaises sur la sécurité des populations et leurs biens. Depuis le début des massacres, plusieurs médecins ont déjà été tués par les rebelles Ougandais d'Allied Démocratic Forces (ADF) dans différentes attaques. Aux côtés de ces morts s'ajoutent des enlèvements et des incendies des structures sanitaires.
Azarias Mokonzi depuis Beni
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