Deux casques bleus ont été blessés par un tir de mortier et deux autres par des armes légères lors des attaques perpétrés ce samedi 29 octobre 2022 par les rebelles du M23 à Kiwanja, dans le territoire de Rutshuru (Province du Nord-Kivu), a appris POLITICO.CD des sources onusiennes.
Dans un communiqué écrit par son porte-parole, la MONUSCO rappelle que les attaques visant les casques bleus des Nations Unies peuvent constituer des crimes de guerre et qu'elle ne ménagera aucun effort pour poursuivre les responsables devant les juridictions nationales et/internationales.
La Mission onusienne dit condamner fermement les actions hostiles du M23 et leurs conséquences graves sur les populations civiles. Elle appelle ce groupe rebelle à cesser immédiatement toute belligérance et avertit qu'elle se tient prête à riposter vigoureusement en cas de nouvelle agression sur ses bases.
La MONUSCO exprime sa solidarité aux populations du Rutshuru et du Nord-Kivu, meurtries par ces évènements tragiques et réaffirme sa détermination à protéger les Congolais et à les accompagner dans la recherche de la paix et de la sécurité.
Tshisekedi en conseil de sécurité
La situation sécuritaire est délicate à Rutshuru, un territoire sous tensions des hostilités armées depuis le 20 octobre 2022. Selon plusieurs sources au sein de la société civile du Nord-Kivu, les troupes du M23, mouvement soutenu par le Rwanda, ont fait leur entrée ce samedi à Kiwandja et à Rutshuru-centre. L'ennemi installe son administration dans ces régions occupées.
Face à cette situation que d'aucun considère d'une agression étrangère, le Chef de l'État Félix Tshisekedi préside, à ce moment une réunion du conseil de sécurité, apprend POLITICO.CD des sources proches de la présidence.
" Le Chef de l'État, Commandant suprême des FARDC et de la Police Nationale, préside en ce moment, à la cité de l'UA, une réunion sur la sécurité nationale en rapport avec l'évolution de la situation sécuritaire à l'Est du pays ", peut-on lire, ensuite, sur le compte Twitter de la Présidence.
La prise des cités de Rutshuru et Kiwanja, deux importantes agglomérations du Nord-Kivu, par les rebelles du M23 ouvre une voie aux rebelles vers la ville de Goma et les agglomérations de Kanyabayonga, Kirumba, Lubero et Butembo. Une pression visant à imposer le dialogue avec Kinshasa. Chose que conteste le gouvernement congolais.
Selon OCHA, des milliers de personnes déplacées dont en majorité des enfants continuent d'arriver à Kanyaruchinya, au nord de Goma, fuyant les violences armées dans le Territoire de Rutshuru. L'accès à l'eau, aux abris, à la nourriture sont parmi les besoins les plus urgents.
Une importante communication du gouvernement congolais est attendue.
Stéphie MUKINZI M
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