Selon plusieurs sources concordantes, le Kenya a retourné, il y a quelques jours, son équipe avancée des forces spéciales de la défense déployées dans la partie Est de la République Démocratique du Congo dans le cadre de l'opérationnalisation de la Force régionale de la Communauté de l'Afrique de l'Est.
Cependant, Tina Salama, porte-parole adjointe du Chef de l'État, a fait savoir, ce mardi 25 octobre via son compte Twitter que le déploiement proprement dit des troupes "combattantes" kényanes n'a pas encore commencé.
Selon elle, la première équipe des troupes kenyanes (13 officiers) qui était arrivée en République Démocratique du Congo, était pour escorter du matériel non pour le déploiement car, souligne-t-elle, le déploiement proprement dit n'a pas encore commencé.
En revanche, Tina Salama confirme que les troupes kenyanes font bien partie de la Force régionale dans le cadre de la Communauté de l'Afrique de l'Est.
" La Force Régionale a déjà signé les règles d'engagement avec les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Le Général de la Force régionale justement Kényan avec deux adjoints: RDC et Burundi", a souligné Tina Salama, porte-parole adjointe du Chef de l'État, Félix Tshisekedi.
Pour rappel, le 19 septembre, soit un jour avant l'entrée de ce contingent, Félix Tshisekedi avait dans une interview accordée à RFI et France 24, annoncé que " la force est en train d'être déployée. Les Burundais sont déjà là dans le Sud-Kivu, les Kényans à mon avis, c'est une question de jours, ils vont d'ailleurs pour votre information entrer par Bunagana donc ça se déploie petit-à-petit en fonction des moyens aussi. C'est pour ça que nous étions ici aussi et que nous avons pris des contacts, c'était pour sensibiliser les bailleurs des fonds afin d'accompagner cette force régionale ".
Les délégués et experts de sept pays membres de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) avaient signé à Kinshasa l'accord portant statut de la force régionale de cette communauté, censée mettre fin à la présence des groupes armés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). La signature de cet accord est intervenue jeudi 22 septembre à Kinshasa, au cours de l'audience que le président Tshisekedi avait accordée à ces délégués de la CAE, réunis dans la capitale congolaise.
Cet accord doit permettre le déploiement de cette force régionale dans l'est de la RDC " pour y restaurer la stabilité, la paix et la sécurité.
Le vice-premier ministre et ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala, avait déclaré à la presse que " le déploiement de cette force se fera en exécution de la volonté politique exprimée par tous les chefs d'État de la communauté afin de régler définitivement la question de la stabilité, de la sécurité et de la paix dans la région des Grands Lacs ".
Les dirigeants d'Afrique de l'Est s'étaient accordés début juin, lors d'un sommet à Nairobi, sur la mise en place de cette force régionale dans l'est de la RDC, où plus d'une centaine de groupes armés â"locaux et étrangers sont actifs depuis près de trente ans. En parallèle, ils ont également lancé un premier cycle de pourparlers avec certains chefs de groupes armés congolais, qui a débuté en avril à Nairobi sous médiation kenyane.
La CAE avait chargé les armées kenyane et ougandaise de se déployer aux côtés des militaires congolais dans le Nord-Kivu et l'Ituri, l'armée sud-soudanaise dans le Haut-Uélé et les Burundais dans le Sud-Kivu. La RDC, accusant le Rwanda de soutenir activement une rébellion, le M23 (Mouvement du 23 Mars) au Nord-Kivu, a refusé que Kigali participe à cette force.
Le 15 août, un contingent burundais a été le premier à entrer en RDC sous les auspices de cette organisation sous-régionale.
Christian Okende
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