Une nième réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU a été convoquée mercredi 26 octobre pour statuer sur la situation sécuritaire dans la partie de la République Démocratique du Congo marquée par la reprise dans le Rutshuru, des affrontements entre l'armée congolaise et le groupe terroriste du 23 Mars (M23) qui occupe depuis juin 2022, la cité frontalière de Bunagana et d'autres villages.

Après la présentation de la situation par l'envoyé spécial de l'ONU dans la région des Grands Lacs, Huang Xia, qui a déploré la persistance des activités des groupes armés à l'Est de la RDC, la représentante de la Russie, Anna M. Evstigneeva a dénoncé la reprise des combats entre les FARDC et le M23.

Pour la Russie, les nouveaux affrontements entre les forces loyalistes et les terroristes du M23, enveniment et fragilisent davantage la situation sécuritaire déjà dégradante dans la sous-région.

‪" La situation dans l'Est de la RDC a une influence comme on le sait sur la Région des Grands Lacs. Malheureusement comme ont dit mes collègues, les combats ont repris entre le M23 et les forces gouvernementales congolaises et cela a une nouvelle influence négative sur la dégradation de la situation dans le domaine sécuritaire et aggrave la région. Cela est utilisé à leurs fins par des nombreux groupes armés illégaux qui sont présents à l'Est du pays. La dégradation des problèmes déjà graves ainsi que les tensions vers la vers le M23 bien armé, cela permet aux autres groupes armés illégaux d'intensifier des activités illégales et de continuer à attaquer en toute impunité les civils et d'exploiter les ressources naturelles ", a déploré la représentante de la Russie au Conseil de sécurité.

Dans ces conditions, indique la représentante de la Russie, il est évident qu'une coordination étroite entre les forces gouvernementales et la Monusco est plus nécessaire que jamais.

Par ailleurs, elle a plaidé pour la recherche d'une solution globale à long terme impliquant le dialogue entre pays de Grands Lacs.

" Cependant, on comprend bien que ‬l'on ne pourra pas parvenir à la normalisation à long terme de la situation en RDC uniquement par les moyens militaires. Il nous faut le dialogue, il faut des mesures efficaces de renforcement de la confiance, la consolidation des États de la région qui doivent comprendre qu'ils ont intérêt à stabiliser la situation dans la région des Grands Lacs. Enfin de compte, tous ont à gagner; un développement pacifique et durable, une coopération mutuellement bénéfique et du règlement des vieux problèmes ", a-t-il souligné.

A cet égard, elle a, au nom de son pays [ Russie ] appelé à l'intensification des travaux sur l'application intégrale de l'accord cadre pour la paix, la sécurité et coopérations dans l'Est de la RDC et dans la Région de Grands Lacs‬.

La représentante a salué les décisions importantes sur la création de forces régionales prises lors des consultations dans le cadre du Processus de Nairobi. " Il est important que leur mise en œuvre soit soutenue par la communauté internationale, en étroite coordination avec la Monusco et avec un rôle moteur de Kinshasa " a-t-elle appelé. 

Anna M. Evstigneeva a confirmé la disponibilité de la Fédération de Russie à aider à la stabilisation au sein de la région des Grands Lacs, en encourageant le dialogue et la coopération entre les pays de la région.

Carmel NDEO

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