Le Bureau politique de l'Union Congolaise (UCO) s'est réuni, le mardi 8 novembre, pour faire une évaluation de la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie orientale de la RDC, caractérisée par l'occupation d'une partie de la province du Nord-Kivu par les terroristes du M23.

Face à l'appel du Chef de l'État, à la mobilisation générale pour la défense de la Mère patrie menacée et le soutien aux FARDC, le Président National du parti UCO, Daniel Mukoko Samba a tenu à préciser que la vraie Union sacrée doit se construire sur un programme avec un double objectif notamment recouvrer les territoires occupés, et éloigner définitivement les menaces que font peser sur notre souveraineté nationale les velléités expansionnistes de certains États voisins.

"Il est plus qu'évident que le Rwanda et l'Ouganda considèrent le Kivu et l'Ituri comme faisant partie de leurs aires d'influence. Le déficit en infrastructures de transport le long de la frontière qui consacre la dépendance de la RDC des voies de communication des pays voisins renforce cet état des choses", a-t-il déclaré.

Dans une déclaration parvenue à POLITICO.CD, Mukoko Samba a estimé qu'il ne suffit pas de vaincre militairement le M23, comme ce fut le cas en novembre 2013. La RDC doit faire plus pour arrêter définitivement les assauts contre sa souveraineté nationale car, dit-il, la crise permanente dans sa partie orientale s'explique fondamentalement par la ruée vers les ressources naturelles de la RDC par des voies illégales et l'existence des zones dans lesquelles des groupes armés congolais et étrangers ont établi des régimes extra legem.

Pour le parti politique UCO, le programme autour duquel le Chef de l'État doit rassembler la Nation en ce moment particulier doit porter sur :

â€" La réorganisation des FARDC à travers: la mise en œuvre sans failles de la loi de programmation militaire;

â€" La reconnexion des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et de l'Ituri au reste du pays à travers la réhabilitation-modernisation des principales routes nationales (RN2 et RN4) et la relance du transport fluvial (modernisation du port de Kisangani et normalisation du transport sur le fleuve Congo entre Kisangani et Kinshasa);

â€" Le retour des services rendus aux commerçants importateurs des provinces frontalières aux prestataires nationaux ; et

â€" Le retour à une ligne diplomatique ancrée dans le bloc africain majoritaire sur les grandes questions du continent et du monde.

Face à cette agression actuelle, le parti politique UCO exige le renforcement des capacités défensives et offensives des FARDC ; la résiliation des accords économiques particuliers signés avec le Rwanda, le Burundi, l'Ouganda et la Tanzanie.

Ce parti cher à Daniel Mukoko Samba refuse de tout dialogue inter congolais qui ferait revenir le pays à la situation pré-Sun City, préfère plutôt le processus de Luanda et le recours à la CIRGL et à ses instruments, en particulier Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région pour une négociation avec le Rwanda et l'Ouganda, avec la collaboration de l'ONU, l'Union Africaine et la SADC.

Par ailleurs, il appelle le peuple congolais à se mobiliser comme un seul homme pour défendre la souveraineté de la patrie. Et en même temps, il réitère son soutien aux FARDC engagées au front tout en exprimant sa compassion à l'endroit des populations victimes.

Christian Okende

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