Le gouvernement de la République Démocratique du Congo n'est plus complètement fermé à la possibilité de réintégrer le M23, un mouvement qualifié de terroriste, à la prochaine session du dialogue de paix qui débutera sauf imprévu le 16 novembre prochain à Nairobi, au Kenya.

Le ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya a expliqué lors d'un briefing dit de " Mobilisation générale " tenu ce samedi 05 novembre à Kinshasa, que le M23 avait été exclu de la première session de ces discussions pour avoir enfreint les règles du cessez-le-feu décrété alors que les consultations se tenaient à Nairobi avec les représentants d'autres groupes armés, sous l'égide de l'ancien président kenyan, Uhuru Kenyatta.

‪" Aujourd'hui on parle de traîtrise c'est justement parce que de manière permanente on a voulu infiltrer l'armée par les gens qui lorsque le mot d'ordre est donné, perturbent tous les plans ", a déploré le porte-parole du gouvernement.

Dans cet ordre d'idées, Patrick Muyaya a indiqué que le M23 pourrait être réintégré à ces discussion à condition qu'il se retire en amont de toutes les zones occupées.

" L'idée aujourd'hui et cela doit être bien clair, le M23 doit se retirer des positions occupées avant d'être réintégré dans le processus comme tous les autres groupes armés parce que s'ils ont été exclus du processus c'est parce qu'ils ont recouru aux armes ‬", a fait savoir le ministre congolais de la Communication et Médias, Patrick Muyaya.

Kinshasa qui pointe les terroristes du M23 d'être coupables des tueries, des déplacements forcés massifs des populations, des viols des femmes et autres violations graves des droits de l'Homme, sans compter le pillage de leurs biens avait exclu toutes possibilités de négocier avec ces derniers.

Le gouvernement avait précisé à la place que, le M23 est considéré comme un mouvement terroriste et sera désormais traité comme tel et de ce fait il avait été exclu du processus de discussion de Nairobi.

Ce changement fait suite à l'appel du président du Burundi et président du Sommet des Chefs d'Etat de la communauté de l'Afrique de l'Est [EAC], Évariste Ndayishimiye et Uhuru Kenyatta, facilitateur de l'EAC sur le processus de paix dans la région Est de la RDC pour la recherche d'une paix durable dans cette région qui selon eux, passe par le biais d'un dialogue " intercongolais ".

Dans ce sens, ils ont souligné la nécessité de maintenir " l'inclusivité " en garantissant la participation de toutes les parties prenantes et ont noté que toutes les sessions, désormais, accueilleront divers dirigeants communautaires.

Il faut noter que, le M23 était le seul groupe à être exclu du processus après la reprise des combats. Kinshasa qui le considère désormais comme mouvement terroriste avait exigé et obtenu l'expulsion des représentants de ce mouvement qui occupe avec l'appuie du Rwanda, les cités de Bunagana, Rutshuru centre et Kiwanja dans le Nord-Kivu.

Carmel NDEO

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