En briefing hebdomadaire mardi 22 novembre, sur la situation sécuritaire dans l'Est de la République démocratique du Congo, Patrick Muyaya, Porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication et des Médias, a fait le point sur la question du dialogue inclusif avec les différents groupes rebelles, évoquée par la communauté internationale.
D'entrée de jeu, le porte-parole du gouvernement est revenu sur la volonté de Kinshasa à dialoguer avec les différents groupes rebelles lors du processus politique de Nairobi tenu en avril dernier, tout en épinglant le double jeu du M23 soutenu par le Rwanda, qui a empêché la poursuite de ces pourparlers.
" D'abord ici il faut restituer les choses dans leur contexte. On a commencé le processus de Nairobi en avril dernier, processus d'adhésion à la Est Africa Community. Lorsque nous avons adhéré, on a tout de suite convenu que pour le cas de la République démocratique du Congo, il devait y avoir un dialogue avec les groupes armés, c'est une idée qui germe pas là maintenant et à ce dialogue, le Président avait répondu par l'affirmatif parceque le Président à l'époque avec le Président Kenyatta qui était encore en fonction, ils avaient rencontré les membres des différents groupes armés. Le Président est intervenu par visioconférence et il y avait le Président Kenyatta qui a eu l'occasion de leur parler en présentiel. Mais pourquoi ce processus n'a plus continué ? Parce qu'un groupe pendant qu'on était déjà entrain de discuter, voulaient recourir à la violence, sous instigation rwandaise parceque justement si le processus politique de Nairobi aboutissait, on avait une vue sur la fin des groupes armés, tout au mois sur papier on devait avoir l'engagement, on devait travailler maintenant à mettre en uvre le programme de PDDRSS pour nous assurer que ces jeunes sont ressortis des groupes armés et ont été réintégrés dans la société. C'est là que les choses commencent ", a-t-il déclaré.
Poursuivant ses propos relatifs à l'insistance de la communauté internationale pour la tenue d'un dialogue inclusif, le ministre Patrick Muyaya a fustigé l'attitude du Rwanda qui cherche à maintenir une partie du territoire congolais en insécurité et a affirmé que le dialogue inclusif est ce que voulait la République démocratique du Congo dès le départ des pourparlers de Nairobi afin de trouver une question adéquate, mais la recherche du dialogue avec des groupes armés qui continuent encore de semer de la désolation dans l'Est du pays est inopportune.
" Mais parceque le Rwanda est déterminé à maintenir cette partie de la République démocratique du Congo sous instabilité, a commencé à opérer sous couvert des M23. Quand je parle du Rwanda opérer, il faut vous référer aux propos du Secrétaire général des Nations unies et madame Bintou Keïta qui parlent d'une armée. Et donc dans leur refuge diplomatique, ils ne citent pas le Rwanda, mais les faits sont ceux-là. Et donc aujourd'hui veut venir forcer la main en disant ou en insistant d'un dialogue inclusif mais le dialogue déjà dès le départ c'était ça l'idée. Mais vous ne pouvez pas penser venir dialoguer en causant les désastres humanitaires, en occasionnant des bombardements des écoles et tous les drames que nous vivons et donc aujourd'hui, nous sommes restés fermes sur notre position ", a-t-il renchéri.
Par ailleurs, le ministre de la communication et des médias a fermé la porte à toute possibilité à l'octroi des avantages aux groupes armés pour les inciter à dialoguer, mais également, a insisté sur le fait que tous les groupes armés devront se plier aux exigences du gouvernement avant une éventuelle intégration dans le processus.
" Dialogue, le processus avait déjà commencé où tous les groupes armés ont été logées dans la même enseinte. On ne va pas continuer à accorder la prime à la violence, si c'est parce que le Rwanda ou à travers le M23, on fait preuve de beaucoup de violences mais d'autres groupes armés peuvent agir de la sorte et à ce moment-là on va commencer à donner la prime aux violents pour dire on discute en apparté avec tel, parce qu'ils ont été violents, parce qu'ils ont pris les armes ? Hors de question ! Ici les conditions sont connues, vous vous retirez des localités occupées en ce moment-là on fait le point pour voir comment vous intégrer dans le processus comme c'était prévu ", a-t-il conclu.
Monge Junior Diama
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