Dans un communiqué parvenu à POLITICO.CD, le président du Burundi et président du Sommet des Chefs d'Etat de la communauté de l'Afrique de l'Est, Évariste Ndayishimiye annonce avoir tenu des consultations à Bujumbura avec Uhuru Kenyatta, facilitateur de l'EAC sur le processus de paix dans la région Est de la RDC. Ces échanges ont porté sur la situation sécuritaire préoccupante dans la partie Est de la RDC.
Selon ce communiqué, les deux personnalités ont passé en revue les progrès accomplis dans la mise en œuvre des pistes politico-militaires, prévues pour stabiliser l'Est de la RDC. Évariste Ndayishimiye et Uhuru Kenyatta ont noté qu'alors que la génération et le déploiement de la force sont en cours, " la voie politique est redynamisée vers une solution globale à la situation sécuritaire prolongée ".
Pour eux, la recherche d'une paix durable dans l'Est de la RDC passe par le biais d'un dialogue intercongolais.
" Ils ont passé en revue les développements récents au Nord-Kivu, en particulier la résurgence de la violence, qui a sapé les acquis ; car les groupes armés locaux avaient proposé de déposer les armes en échange de la paix et exhorté toutes les parties à se joindre à la recherche d'une paix durable dans l'est de la RDC par le biais du dialogue intercongolais ", peut-on lire dans ce communiqué sanctionnant les échanges entre les deux personnalités.
Dans ce contexte, ils ont annoncé que la prochaine session du dialogue de paix débutera le 16 novembre 2022 à Nairobi, au Kenya. A propos, ils ont souligné la nécessité de maintenir " l'inclusivité " en garantissant la participation de toutes les parties prenantes et ont noté que toutes les sessions, désormais, accueilleront divers dirigeants communautaires.
Il faut noter que, le M23 était le seul groupe armé à être exclu du processus après la reprise des combats. Kinshasa qui le considère désormais comme mouvement terroriste avait exigé et obtenu l'expulsion des représentants de ce mouvement qui occupe avec l'appuie du Rwanda, les cités de Bunagana, Rutshuru centre et Kiwanja dans le Nord-Kivu.
Par ailleurs, ils ont appelé tous les groupes armés étrangers à retourner dans leurs pays d'origine respectifs sans condition.
Dans un autre volet, la réunion consultative a convenu d'une feuille de route pour la mise en œuvre de la voie politique, vers une solution durable à la paix et à la sécurité dans la partie orientale de la RDC et a encouragé la poursuite de l'engagement complémentaire entre le processus dirigé par l'EAC et le processus de Luanda pour apaiser les tensions entre la RDC et Rwanda.
" En outre, la réunion consultative a remercié les Républiques du Burundi, du Kenya et de l'Ouganda pour le déploiement rapide des troupes et a exhorté les autres pays fournisseurs de contingents à accélérer leur déploiement dans la structure et le cadre convenus ", indique le même communiqué avant de saluer l'engagement de tous les chefs d'État de l'EAC en faveur d'une solution durable, pacifique et inclusive à la crise en RDC, conformément aux aspirations régionales, énoncées dans le Traité portant création de l'EAC avec la volonté de l'Union africaine (UA), de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et des Nations Unies (ONU).
Initié en avril par Félix Tshisekedi sur recommandation de chefs d'Etat de l'EAC, le processus de Nairobi est un dialogue entre le gouvernement congolais et les groupes armés dont l'objectif est de parvenir à un désarmement et démobilisation de combattants pour un retour de la paix en RDC.
Carmel NDEO
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