La mise en œuvre immédiate des résolutions du mini-sommet de Luanda sur la paix et la sécurité en République démocratique du Congo, était au centre de la rencontre du mardi 13 décembre, entre le Chef de l'État Félix Tshisekedi et le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, lors du Sommet États-Unis â€" Afrique qui se déroule à Washington DC.
" Du point de vue de la situation sécuritaire, nous, nous mettons un point sur la mise en œuvre immédiate du communiqué du 23 novembre à la suite du mini-sommet de Luanda. Nous appelons aussi les pays voisins à respecter le cessez-le-feu et à cesser les hostilités. Nous appelons le retrait du groupe armé, M23 et nous soutenons le gouvernement congolais dans cette situation ", a affirmé Johann Schmonsees, porte-parole francophone du département d'État américain, dans des propos recueillis par la radio onusienne.
Dans ce même registre, Johann Schmonsees a indiqué qu'afin de trouver une solution dans la région, les États-Unis sont déjà en discussion avec les différents pays voisins de la République démocratique du Congo, concernés dans la crise dans l'Est.
" Je ne suis pas à mesure d'entrer dans les détails du point de vue, discussion diplomatique. Mais, vous pouvez compter sur le fait que, nous cherchons à promouvoir une solution, avec nos partenaires dans la région, le plutôt possible ", a-t-il ajouté.
Vingt-quatre heures après sa rencontre avec Antony Blinken, le Chef de l'État Félix Tshisekedi a eu un bref entretien bilatéral avec son homologue américain, Joe Biden, à la Maison Blanche.
Au cours de cette rencontre le Chef de l'État a évoqué la situation sécuritaire dans la partie Est du pays, de l'agression perpétrée par le tandem M23/Rwanda mais également de l'impérieuse nécessité de faire respecter les décisions du mini-sommet de Luanda pour un cessez-le-feu immédiat qui sera suivi du retrait du M23 des zones illégalement occupées sur le sol congolais.
" Le Chef de l'État a insisté pour une implication plus forte des USA dans ce conflit pour faire pression sur le Rwanda afin qu'il stoppe son soutien au M23. Le Président Tshisekedi a remercié le Président Biden pour les récentes déclarations de Washington à ce sujet et allant dans ce sens ", a souligné la Présidence de la République.
La cessation des hostilités et le retrait immédiat du M23
L'objectif principal du mini-sommet de Luanda, convoqué par le Président angolais João Lourenço, médiateur désigné par la SADC et l'Union africaine dans le conflit opposant la République démocratique du Congo au Rwanda, était " d'établir un calendrier de mise en œuvre des actions prioritaires, en vue de la cessation des hostilités et du retrait immédiat du M23 des localités congolaises occupées, et de la coordination des opérations de Luanda et du Processus de Nairobi ".
Le communiqué final du mini-sommet de Luanda tenu le 23 novembre dernier, exigeait aux terroristes du M23 soutenus par le Rwanda, la cessation des attaques à l'encontre des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ainsi que la force onusienne.
" Le mini-sommet a décidé la cessation des hostilités en général, et en particulier des attaques du M23 contre les FARDC et la MONUSCO à partir du vendredi 25 novembre 2022 à 18h00 […] Le mini-sommet a décidé la cessation de tout soutien politico-militaire au M23 et à tous les autres groupes armés locaux et étrangers opérant dans l'Est de la RDC et la région ", annonçait la même source.
Par ailleurs, toutes les parties prenantes à ces assises avaient également imposé au M23, le retrait des zones occupées et le retour à ses positions initiales, confirme aux conclusions de la réunion extraordinaire tenue le 8 novembre dernier dans la capitale burundais Bujumbura, entre les chefs d'État-major généraux des Forces armées des pays membres de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC)
Dans le même registre, en cas de refus du M23, de se désengager et de libérer tous les territoires qu'il occupe illégalement, les Chefs d'État de la Communauté d'Afrique de l'Est devraient instruire la Force régionale à le contraindre par la force à se soumettre.
Monge Junior Diama
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