Déclaré officiellement le mercredi dernier par le gouverneur militaire du Nord Kivu, Constant Ndima, l'épidémie de choléra fait des ravages depuis quelques semaines dans les camps de déplacés de Kanyaruchinya et Munigi.
En effet, les centres de santé installés pour la circonstance dans le camp des déplacés sont débordés depuis plusieurs jours. A titre d'illustration, la capacité maximale du centre de Munigi est de 100 malades. Mais le centre est réaménagé pour prendre en charge 124 malades. " On est toujours débordé ", explique Alain Bishikabo de Médecins sans Frontières.
" On avait un taux d'occupation des lits qui était supérieur à 100% donc on a installé plus de lits. On a réaménagé encore la distance entre les lits pour en avoir 124 maintenant. Mais nous sommes toujours débordés car nous avons 160 malades ", dit-il.
Depuis le début de cette épidémie dans le Nord-Kivu, on dénombre 661 cas dont la plupart sont des femmes et des enfants. Et 4 morts depuis octobre 2022.
Cette épidémie est favorisée par le manque d'eau, des latrines et des toilettes dans les camps des déplacés de Munigi et Kanyaruchinya. Les gardes malades doivent remplir des seaux d'eau à la fontaine pour nettoyer les pots des malades.
En fin de semaine dernière, Simplice Ngar-One, coordonnateur de projet pour MSF, avait tiré la sonnette d'alarme concernant les conditions favorables au développement des catastrophes sanitaires.
" Vu le manque de nourriture, d'abris, de latrines et douches, tous les ingrédients sont réunis pour une catastrophe sanitaire ", avait-il indiqué.
Le choléra, aussi appelé 'maladie des mains sales', est causé par la bactérie Vibrio cholerae. Elle se transmet par la consommation d'aliments ou d'eau contaminée par les selles de personnes infectées.
David Mukendi
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