Quatre jours après le lancement par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), de l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs dans la première aire opérationnelle, les voix continuent de s'élever pour dénoncer " le mauvais départ " de cette opération qui précède les élections prévues en décembre 2023.
Si dans certaines provinces de cette aire opérationnelle, c'est la non ouverture de certains bureaux de vote qui était fréquente, dans la capitale Kinshasa, malgré l'ouverture de plusieurs centres, la multiplication des problèmes techniques qui constitue l'élément à problème, dès la genèse de ce processus a été signalé dans de nombreux centres.
" Nous sommes ici, particulièrement moi-même, depuis 6h jusqu'à 14h, je n'ai encore rien reçu. On raconte qu'ils doivent d'abord finir les listes d'hier avant de prendre celles d'aujourd'hui. Alors que la file n'est même pas longue car il n'y a pas d'engouement. C'est une perte de temps qui n'est pas acceptable à l'ère du numérique ", a déclaré un électeur joint par l'ACP au bureau d'enrôlement de l'école EPA 3 et 4 de Lemba.
De son côté le président de ce bureau d'inscription et d'enrôlement des électeurs, interrogé par la même source, s'est réservé de parler au nom du chef de centre, qui selon ses propos, " s'est déplacé pour des courses en rapport avec le même travail ".
Toutefois , il a affirmé que le travail se passe bien depuis le lancement du processus le 24 décembre dernier, " sauf la machine de capture qui présente assez de caprices et ralentit le travail ", a-t-il indiqué à l'ACP.
Par ailleurs, dans sa ronde, l'ACP a constaté la même situation au Collège Saint-Joseph, situé dans la commune de la Gombe où les électeurs " ont passé des heures dans l'attente d'être enrôlés ".
" C'est depuis le matin que nous sommes ici en train d'attendre qu'on nous appelle par les numéros attribués pour passer à l'étape de l'enrôlement [â¦] " On déplore ici l'insuffisance des machines, qui sont au nombre de deux pour enrôler plusieurs électeurs qui se présentent, ainsi que la lenteur dans les démarches pour remplir les formulaires ", ont déclaré des personnes trouvées sur place, dans des propos rapportés par la même source.
Au site de l'école primaire Saint-Anne, dans la même commune de la Gombe, la situation reste similaire, suite aux problèmes techniques, le centre est contraint de n'enregistrer qu'un nombre restreint d'électeurs.
" Ouvert à 8h, vers 17 heures passées de 17 minutes les responsables de ce centre ont renvoyé les personnes se trouvant sur le file pour un autre jour, ne se limitant qu'au numéro 100 et justifiant ce geste par des caprices techniques des machines ", a révélé une électrice rencontrée par l'ACP.
Hormis la problématique de l'absence des matériels dans certains centres, l'ACP a indiqué que certains centres " ont reçu les matériels mais connaissent une lenteur de la part des opérateurs de saisie ".
En outre, la problématique de la combinaison de l'année scolaire en cours et l'enrôlement des électeurs se pose d'après certains observateurs. En effet, il est déploré le fait que la plupart de ces centres sont des écoles et que la rentrée des cours est prévue pour le 9 janvier 2023, en même temps le processus d'enrôlement et d'indentification des électeurs devra se poursuivre jusqu'au 24 janvier, ce qui peut rendre impossible cette opération d'enrôlement, car ces salles de classe devaient être en principe occupées par les écoliers.
Joint par un média local dans la soirée du lundi 26 décembre, le chargé de communication de la CENI, M. Itipo, a affirmé que ces problèmes techniques qui ralentissent l'opération d'enrôlement, sont dus entre autres par " la défaillance des batteries qui se déchargent et des panneaux solaires ".
Dans la foulée, un point de presse pour éclaircir tous ces dysfonctionnements a été annoncé pour ce mardi 27 décembre par la CENI.
C'est depuis le 24 décembre dernier, que le processus d'identification et d'enrôlement des électeurs a été officiellement lancé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dans les provinces de Kinshasa, du Kwango, du Kwilu, du Mai-ndombe, de l'Equateur, de la Mongala, du Nord et Sud-Ubangi et de la Tshuapa.
Cette opération devrait durer un mois, soit jusqu'au 24 janvier prochain, mais pour sa part le président de la commission électorale Dénis Kadima, n'a écarté aucune possibilité du report de la date de clôture pour permettre à " un grand nombre d'électeurs de s'enrôler ".
Monge Junior Diama
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