Ce groupe a présenté son rapport de mi-parcours audit conseil.

En fonction de la nature des conflits à l'Est de la RDC, le groupe d'experts affirme qu'il existe des documents qui attestent du transfert des armes des FARDC aux groupes armés.

Mais aussi de la responsabilité du commandement des FARDC dans les violations graves des droits de l'homme et l'exploitation illégale des minerais ainsi que la connivence avec des groupes armés.

Il existe une coalition de fait contre le M23, disent les experts.

En effet, en mai 2022, une réunion s'est tenue à Pinga dans le territoire de Walikale avec des noms connus dans le milieu en l'occurrence NDC-R, la faction de Guido Mwisa Shimary, Buingo, Janvier Karairi, Dominique Ndaruhutse alias Domi, ainsi que Nyatura Abazungu.

Bonane des FDLR, le colonel Silencieux, FDLR, Potifaro et le Colonel Salomon Tokolonga des FARDC étaient de la partie.

Plusieurs sources crédibles l'ont confirmées au groupe d'experts y compris des officiers supérieurs des FARDC.

Le groupe confirme les provocations et attaques des FARDC/FDLR et Mayi Mayi contre les positions du M23 qui les a repoussés en novembre 2022 jusqu'aux portes de Goma.

Occupant de facto un territoire beaucoup plus large qu'il n'avait au tout début. Il s'agit de Rutshuru, Kiwanja, le camp militaire de Rumangabo, Matebe, Kitagoma et le poste frontalier de Bunagana.

Le M23 fait preuve d'un degré supérieur d'organisation, des stratégies militaires éprouvées et dispose d'un équipement adéquat.

Ce dernier a consolidé son leadership dans les zones occupées autour de son commandant en chef le Général Sultani Makenga et la branche politique dirigée par Bertand Bisimwa.

C'est à la suite de la débâcle de la coalition FARDC et supplétifs que le gouvernement congolais s'est braqué et refusé de négocier avec le M23.

Le rapport est assez nuancé concernant le soutien du Rwanda au M23.

Il indique que les Rwanda Defense Forces RDF auraient organisées des attaques contre les FDLR soit unilatéralement soit conjointement avec le M23.

Dans son discours à la nation du 3 novembre 20022, le Président Tshisekedi a lancé une mobilisation générale de la jeunesse pour son enrôlement dans l'armée.

Le groupe d'experts note que le contexte de reprise des hostilités à créer un terreau de résurgence, l'intensification et la prolifération du discours de haine, incitation à la violence et persécution y compris la mort contre les tutsis congolais.

On entend ces discours dans les rassemblements guidés par les forces de défense et sécurité, les leaders politiques et communautaires ainsi que la société civile et le clergé.

Le commandant adjoint de la police au Nord Kivu, Aba Van Anga a appelé les civils à s'emparer des machettes et identifier les infiltrés.

Et au Sud Kivu, Justin Bitakwira, ancien ministre a appelé chaque congolais à identifier et se débarrasser des infiltrés.

Des vidéos, audio très explicite circulent sur les réseaux sociaux et appellent à la chasse aux tutsis congolais.

Le groupes a documentés des séances publiques de lynchages des tutsis congolais.

Le groupe a recueillies des témoignages de première mains que les FARDC disent aux Banyamulenge qu'ils ne sont pas congolais compte tenu de leur morphologie.

La conseillère spéciale des nations unies pour la prévention du génocide a sorti un communiqué le 30 novembre 2022 après un séjour en RDC faisant état de ciblage des civils sur la base ethnique.

Elle s'est déclarée profondément alarmée par l'escalade de la violence contre les tutsis congolais.

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Le-nouveau-rapport-de-l-ONU-incrimine-encore-la-RDC.html