Le Chef de la Commission nationale des droits de l'Homme (CNDH) du territoire de Rutshuru, Nzeza Mujinya, exprime son inquiétude sur ce qu'il appelle " des violations graves des droits humains " dans plusieurs sites de déplacés, en territoire de Nyiragongo, province du Nord-Kivu.
Ces milliers de familles, pense-t-il, qui ont fui les atrocités et les violences perpétrées par les rebelles du M23, dans le territoire de Rutshuru, restent à la merci de plusieurs atteintes à leur dignité humaine.
"Â Nous sommes ici à Goma et à quelques kilomètres de nous, il y a un camp des déplacés qui sont tous venus de Rutshuru. Nous dirons que ce qui se passe dans ces camps, c'est un cas de violations graves des droits de l'homme. A cause de la misère, la famine, les petites filles et les mamans se livrent facilement aux habitants riverains, ce qui occasionne plusieurs actes de violences sexuelles ", se plaint-il.
Il souligne également sur le fait que le manque de nourriture et des médicaments constitue une violation des droits de l'homme, et que les plus exposés dans tout ceci sont les femmes.
" Nous savons que dans les droits de l'homme, le droit à l'alimentation aussi existe. Lorsque ces gens n'arrivent pas à trouver à manger, c'est d'office une violation des leurs droits. Il y a aussi le droit à la santé. Vous voyez les petits enfants qui souffrent de la maladie alors qu'il y n'a pas de médicaments essentiels pour les enfants, les femmes enceintes. Et nous savons tous que les femmes sont toujours vulnérables, elles ont besoin des médicaments pour leur santé… ", explique-t-il.
Odon Bakumba
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