Lors d'un briefing du Conseil de Sécurité de l'ONU sur la situation sécuritaire en RDC tenu vendredi 09 décembre, la France a condamné fermement le massacre d'une centaine de civils à Kishishe et Bambo (Rutshuru) par les terroristes du M23.

" Permettez-moi d'exprimer l'horreur ressentie devant les informations faisant état de violences commises par le M23 à l'encontre de civils à Kishishe et à Bambo. Ces actes ne peuvent rester impunis. Nous saluons la volonté des autorités congolaises de poursuivre leurs auteurs en justice. La France condamne avec la plus grande fermeté ces exactions ", a déclaré Nicolas de Rivière, représentant permanent de la France au Conseil de Sécurité.

Dans son intervention basée essentiellement sur trois points, le diplomate français est notamment revenu sur l'offensive du M23 qui selon la France, doit prendre fin et les combats doivent cesser.

" La France condamne avec la plus grande fermeté les actions du M23, groupe armé sanctionné par le Conseil de sécurité et par l'Union européenne. Hier, l'Union européenne a pris des mesures restrictives contre l'un de ses responsables ", a-t-il ajouté.

La France estime que la poursuite des violences, en dépit du cessez-le-feu prévu par l'accord de Luanda le 23 novembre, sape les efforts de paix. Elle a appelé le M23 à cesser les hostilités, à se retirer immédiatement des territoires qu'il occupe, sans condition, et à mettre fin à cette violation du droit international.

Par ailleurs et ce, pour la toute première fois la France s'est dit préoccupée par les informations faisant état du soutien du Rwanda au M23 en RDC. A ce sujet, elle a rappelé l'exigence du Conseil de sécurité que tout soutien extérieur au M23 et aux autres groupes armés actifs sur le territoire congolais cesse immédiatement.

" Nous appelons également tous les groupes armés à cesser immédiatement les combats et à s'engager sans délai dans le processus de désarmement ", a-t-il mentionné.

Soutien aux différents efforts régionaux

Pour permettre une désescalade, la France a réitéré son soutien aux efforts régionaux à travers les processus de Nairobi et du Luanda. Ella a salué à juste titre, la conclusion de la troisième série de consultations inter-congolaises dans le cadre du processus de Nairobi. " Les engagements pris doivent déboucher sur des résultats concrets ", a martelé le Représentant français.

Dans cette perspective, la France a rappelé aux partenaires internationaux qu'il est urgent de soutenir financièrement le nouveau programme de désarmement-démobilisation-relèvement communautaire.

Entre-temps note la France, pour lutter contre les groupes armés qui refuseraient de rendre les armes, une armée et une police congolaise, professionnelles, formées et équipées doivent monter en puissance. " La France poursuivra son soutien en termes de formation, à travers l'Ecole de guerre de Kinshasa ou encore par l'entraînement des FARDC au combat en jungle ", a-t-il rassuré.

Renforcement des efforts humanitaires

La France a, en outre précisé que le plan de réponse humanitaire demeure sous financé. " Il est urgent que l'aide de la communauté internationale se renforce ", a laissé entendre le diplomate français avant d'annoncer que l'Union européenne fournira un demi-million d'euros (500 000 Euros) pour la réponse humanitaire en faveur des personnes déplacées dans les provinces du Mai-Ndombe et du Kwilu, qui connaissent récemment des confrontations violentes.

Carmel NDEO

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Source : https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/12/11/rdc-la-france-preoccupee-pour-la-premiere-fois-par-les-informations-du-soutien-du-rwanda-au-m23.html/123512/