Le député national et président du parti Union démocratique africaine originelle (UDAO), Claudel Lubaya a, dans une communication faite ce lundi 19 décembre, passé en revue la situation dans l'ensemble du territoire national.
Claudel Lubaya épingle les dernières nominations dans la territoriale qui selon lui, " ont fini par achever le peu de cohésion qui restait, de même qu'elles ont contribué à fracturer davantage la nation ".
Dans la même lancée, il a également affirmé que les protestations qui fusent de partout pour dénoncer le caractère inique de ces nominations et exiger que les ordonnances y relatives soient rapportées, démontrent noir sur blanc qu'en lieu et place de résoudre un problème précis, elles ont par contre " fait mal à un pays qui va déjà très mal ".
" Elles ont même ébranlé l'Union sacrée (Ndlr. Coalition au pouvoir), pourtant censée les avoir initiées. Au final, c'est l'autorité de l'État qui s'en trouve contestée et mise à mal ", a affirmé le président de l'UDAO.
La montée de peurs et violences de l'Est à l'Ouest
Dans sa communication, Claudel Lubaya a également peint un tableau sombre de la situation sécuritaire sur toute l'étendue du territoire national, qui intervient à l'approche des prochaines élections.
" Comme si cela ne suffisait pas, alors qu'on s'approche du démarrage annoncé des opérations préélectorales, il s'observe d'Est à l'Ouest, en passant par le Centre du pays, la montée des peurs et des violences à caractère tantôt ethnique, tantôt politique ", a-t-il déclaré.
Pour étayer ses propos, Claudel Lubaya a mis en exergue les tensions communautaires Katanga-Kasaï, qui ont refait surface et semble mettre l'ex-province du Katanga au bord de l'implosion; " l'intolérance politique ", qui a élu domicile au Kasaï Central, où " aucune voix dissidente n'est autorisée à s'exprimer "; la situation sécuritaire qui se détériore à l'Ouest, dans le territoire de Kwamouth, en province de Maï-Ndombe, située à proximité de la capitale congolaise Kinshasa; mais également l'accumulation dans la ville province de Kinshasa, des " frustrations suite entre autres de la mise en place d'une zone neutre ", inaccessible à certains alors que d'autres y ont quartier libre.
" C'est de l'injustice, source de frustrations et de tensions. Entre-temps, les motards font ostensiblement la loi et jouissent d'une impunité absolue. Aucun service de l'Etat ne les inquiète. Ils incarnent l'anarchie et la vindict. C'est dangereux ", a-t-il ajouté.
Avant de renchérir ses propos en affirmant que " tout cela alimente le mal-être citoyen, les peurs, les angoisses que personne ne peut se permettre de laisser se developper en ce moment. C'est une epreuve pour les pouvoirs publics. A cette aune, la question de l'autorité de l'État et de l'efficacité de son action est clairement posée.
Dans un pays en guerre, en plus de foyers de tensions dissemines ça et là, le pole regalien du Gouvernement reste inopérant, aphone, inaudible. Il donne l'impression d'être dépassé par les enjeux ".
En outre, Claudel Lubaya a appelé l'État à imposer son autorité afin de contrer la montée en puissance de la violence à travers le pays, en desserant l'étaut de l'intolérance.
" La République ne peut être sectaire. Elle se doit de rester impartiale, lucide et cohérente pour imposer l'autorité de l'État. Elle se doit d'être ferme et impitoyable à l'endroit de tous ceux qui, par leurs
propos et actes, transcressent les lois du pays. L'autorité ne se décrète pas, elle a besoin d'agir pour s'affirmer. Et la première, c'est de contrer la montée des peurs et la menace de la discorde en desserrant
l'étau de intolérance pour assurer la concorde sociale dans un pays en conflit permanent ", a-t-il conclu.
Monge Junior Diama
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