Au cours d'une réunion tenue lundi 12 décembre, dans la localité de Kibumba en territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu, le M23 a été garanti de ne pas être attaqué par les Forces armées congolaises, en cas de retrait des zones qu'il maintienne illégalement sous occupation.
Cette rencontre qui a réuni les officiers du Mécanisme conjoint de vérification élargie (JMVE), des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), du mécanisme de vérification ad hoc mais également le commandant de la force de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), a, selon Guillaume Njike, porte-parole des FARDC au Nord-Kivu, été initiée sur demande du M23.
" Les M23 ont tenu à rencontrer les autorités de l'EAC pour leur faire part de la crainte dont ils avaient, selon laquelle, s'ils se retiraient des zones qu'ils occupent actuellement en exécution de la volonté des chefs d'Etats au mini-sommet de Luanda, les FARDC les attaqueraient. [â¦] Il était question de rassurer au M23 que s'ils mettaient en exécution la volonté des chefs d'Etat, telle que manifestée, il n'y aurait pas d'attaques de la part des FARDC ", a-t-il expliqué
De son côté, tout en saluant les efforts des dirigeants régionaux dans la lutte d'éradication des conflits armés dans l'Est de la République démocratique du Congo, le M23 a dans un communiqué rendu public dans la soirée du mardi 12 décembre affirmé que cette rencontre s'est déroulée dans un climat très apaisé et attend une nouvelle rencontre.
Au bord du gouffre, le M23 prêt à se retirer
Dans son communiqué rendu public le 6 décembre dernier, le M23 ne pouvait plus faire face à l'étau qui se resserrait autour de son cou, avait annoncé son désengagement et sa volonté de se retirer des localités qu'il occupe dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
" Le mouvement M23 confirme son maintien du cessez-le-feu. En ce qui concerne la mise en uvre des dites recommandations, le M23 est prêt à commencer le désengagement et à se retirer, même s'il n'était pas représenté audit sommet. Le M23 apporte son soutien aux efforts régionaux visant à apporter une paix durable à la RDC ", indiquait ce communiqué signé par Lawrence Kanyuka, l'un des représentants du M23.
Une position qui sera réitérée au cours d'un meeting tenu le 7 décembre, dans le territoire de Rutshuru en province du Nord-Kivu, où Willy Ngoma, l'un des représentants du mouvement terroriste M23, a réaffirmé leur appel lancé un jour plutôt, au facilitateur de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), l'ex-président kényan Uhuru Kenyatta et le président angolais João Lourenço, dans lequel le M23 se disait prêt à " se désengager et à se retirer " des zones qu'il occupe irrégulièrement dans l'Est de la République démocratique du Congo.
" Les gens ont lu le titre de notre message, mais ils ne sont pas allés jusqu'au bout. Nous sommes prêts à entamer le désengagement. Même moi-même j'ai déjà rassemblé mes affaires. Nous sommes prêts, qu'on nous dise si nous irons où et pour faire quoi ? Nous sommes prêts. Cependant, nous allons laisser ces territoires entre les mains des FDLR pour qu'ils viennent tuer nos frères ? ", s'est-il interrogé.
Dans le même ordre d'idées, Willy Ngoma avait exprimé leur " volonté " de dialoguer avec le gouvernement, après la mise à l'écart du M23 au dialogue Nairobi, pour ne pas avoir obtempéré aux exigences irréversibles du gouvernement qui demandait entre autres son retrait des zones occupées.
Il sied de noter qu'au terme du mini-sommet de Luanda qui s'est tenu en Angola, et a connu la participation du Chef de l'État Félix Tshisekedi, ses homologues angolais João Lourenço et burundais Évariste Ndayishimiye ainsi que Vincent Biruta, ministre rwandais des Affaires étrangères, il avait été décidé qu'en cas de refus par le M23, de se désengager et de libérer tous les territoires occupés, les chefs d'Etat de la Communauté d'Afrique de l'Est instruiront la Force régionale de cette organisation à faire usage de la force pour le pousser à se soumettre.
Monge Junior Diama
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