Alors que le M23 s'était engagé à se conformer pleinement au communiqué de Luanda sur le retrait total des zones sous leur contrôle vers les zones désignées et à la décision des chefs des forces de défense de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) du 16 décembre dernier, des documents internes de l'Organisation des Nations unies émanant des analystes du renseignement onusien, révèlent le repérage des mouvements prétendus de terroristes du M23 dans certaines zones du territoire congolais dont ils devaient céder à la force régionale de l'EAC.
Le Centre conjoint d'analyse de la mission (JMAC) qui est une unité du service de renseignement onusien, a, dans son rapport confidentiel consulté par Reuters constellant la période allant du 26 décembre au 3 janvier dernier, affirmé que des mouvements suspects des terroristes du M23 demeure observable dans la région et que le retrait de ces derniers de la zone sous occupation n'a toujours pas été confirmé.
Ces documents des analystes du renseignement des Nations unies ont épinglé avec preuves à l'appui le " vrai-faux retrait " des terroristes du M23, qui au moment où ils prenaient part à la cérémonie de remise de la localité de Kibumba entre les mains des éléments de la force régionale de l'EAC, le 23 décembre dernier, continuaient à conquérir avec violence plusieurs autres territoires dans la province du Nord-Kivu.
En outre, dans leurs conclusions les analystes onusiens notent une " incertitude persistante " sur le statut exact du conflit dans le Nord-Kivu ainsi sur la situation sur terrain à Kibumba où les terroristes du M23 devaient se retirer depuis fin décembre dernier.
Le " vrai-faux " retrait du M23
La Force régionale de la Communauté d'Afrique de l'Est prenait le 23 décembre dernier, le contrôle de Kibumba, à plus de 20 kilomètres au nord de la ville de Goma, après une sortie annoncée du M23 conformément au communiqué du mini-sommet de Luanda du 23 novembre dernier, marquant ainsi une étape importante dans les efforts en cours pour rétablir la paix et la stabilité dans l'est de la RDC.
Le 4 janvier dernier, le M23 annonçait qu'elle va libérer le camp militaire de Rumangabo le 5 janvier comme prévu par la force régionale de l'EAC. Dans son communiqué le M23 indiquait que ce site stratégique pour la République démocratique du Congo sera mis à la disposition de la force régionale de l'EAC.
" Le M23 reste déterminé à mettre en uvre les résolutions du mini-sommet de Luanda et apporte son soutien aux efforts de la Région afin de trouver la paix en RDC ", déclarait-il.
Malgré ce depart des éléments du M23 de Kibumba et quelques zones, les Forces armées congolaises affirmaient dans une communication faite un jour plus tard que le désengagement annoncé avec pompe par le M23 est un " leurre et une simple opération de publicité pour distraire " les congolais.
Selon l'armée congolaise les unités désengagées de Kibumba allaient renforcer les positions de Tongo avec l'intention manifeste d'occuper Masisi.
" Le M23 et l'armée rwandaise ont tenté à maintes reprises de prendre Kitshanga, dans le Masisi ", alertaient à nouveau les Forces armées de la République démocratique du Congo jeudi dernier.
Monge Junior Diama
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