Ce vendredi 6 janvier, au troisième jour de l'occupation de Nyamilima par les rebelles du M23, une accalmie s'observe dans le groupement de Binza dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu. Des sources locales parlent du déplacement des populations dans d'autres localités du groupement de Binza.
Les milices locales encerclent les terroristes du M23 qui occupent toujours les agglomérations de Buramba et de Nyamilima depuis il y a trois jours. Ils sont plus visibles à Katwiguru et Kisharo, à une dizaine de kilomètres au sud de Nyamilima, et les autres dans les villages Nyaruhange et Ishasha, à 20 kilomètres, plus au Nord, vers la frontière avec l'Ouganda.
Cependant, les habitants de cette zone craignent d'autres confrontations entre ces belligérants. L'occupation de la région par le M23 a entraîné le déplacement massif des populations de Ishasha et Nyakakoma. La plupart est passée par le lac Edouard en direction du territoire de Lubero ou vers Vitshumbi.
Mais dans la chefferie de Bwito, l'inquiétude est toujours vécue au niveau de la cité de Kitshanga. C'est à la suite de la présence des rebelles M23, à 8 kilomètres de cette agglomération dans le groupement de Bishusha.
Le M23 fait un renforcement important de ses positions en hommes et en armement lourd vers Tongo, Bwiza et Bishakishaki. Des populations locales dénoncent toutes ces exactions.
Le jeudi, deux convois de militaires kenyans sont arrivés dans la localité de Rumangobo, territoire de Rutshuru, pour assurer le retrait de ces mêmes terroristes du M23 qu'ils avaient annoncé la veille. La population dénonçait cette façon qui est devenue familière à ces rebelles, de se " retirer " d'une zone occupée, alors qu'ils en occupent d'autres et renforcent leurs positions sur d'autres axes.
Odon Bakumba
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