Au moins cinq personnes ont été tuées, plusieurs maisons incendiées et d'autres pillées dont l'hôpital général de référence de Drodro, dans des affrontements qui ont opposé, dimanche 8 janvier, une frange réfractaire de la milice Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) contre ceux du groupe Zaïre dans les entités Drodro, Largu, Blukwa et Rhoe dans le territoire de Djugu, province de l'Ituri.
D'après l'administrateur adjoint du territoire de Djugu, colonel Ruphin Mapela, le bilan ne ferait que s'alourdir car plusieurs personnes, parmi lesquelles les déplacés du site de Rhoe, ont commencé à évacuer les zones.
" Aujourd'hui dans le territoire de Djugu, c'est le problème de vengeance qui est en train de prendre de l'ascenseur. D'après les informations à ma possession, on a retrouvé une personne morte, mais on me dit que cette personne-là est de telle communauté que je ne voudrais pas inventer ou dire le nom et que l'autre communauté cherche à venger ", explique-t-il.
Cependant, le Colonel Ruphin Mapela salue l'intervention des casques bleus de la Monusco et des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) de la base de Masumbuko, qui se sont interposés entre les deux camps rivaux pour limiter les dégâts.
"Â Nous félicitons la force de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) qui, au niveau de Drodro, est en train de chercher à maitriser la situation avec les éléments du 3202 régiment basé Masumbuko, qui sont déjà déployés de gauche à droite, pour qu'on arrive à maitriser la situation ", ajoute-t-il.
Par ailleurs, il appelle les deux parties à l'apaisement et surtout à privilégier la voie pacifique pour résoudre leurs différends. " Les violences ne nous amènerons absolument à rien. Nous devons chercher une paix durable et nous devons chercher à bannir la haine et la vengeance ", interpelle-t-il.
Il est à noter que le 4 janvier dernier, la milice de la CODECO avait été félicitée par la Monusco, l'armée de la République ainsi que les chefs coutumiers après avoir remis 18 otages dans la ville de Bunia. Mais plus d'une semaine avant, près de trente-deux personnes ont péri dans les affrontements qui opposaient les mêmes groupes armés dans les chefferies des Anyals et de Walendu Watsi, territoire de Mahagi.
Odon Bakumba
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