L'ancien ministre de l'Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST), Willy Bakonga a invité sa base de la Tshuapa à accorder un second mandat au Président de la République, Félix Tshisekedi.

Bakonga qui sensibilisait la population de cette contrée à l'appropriation du processus électoral notamment avec l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs, a affirmé que c'est Félix Tshisekedi qui l'a sorti de la prison.

" L'enrôlement vient de commencer. Si vous obtenez votre carte d'électeur, il faut voter pour Fatshi Béton qui m'a sortir de la prison, moi et Eteni Longondo, des dignes fils de la Tshuapa… ", a argué Willy Bakonga devant ses partisans à la Tshuapa.

Willy Bakonga et son fils Joël avaient été respectivement condamnés à 3 ans et 6 mois de prison pour blanchiment de capitaux et transfert illicite de fonds à l'étranger avec une amande de 80.000 dollars américains. Ils étaient passés devant leurs juges à la Cour de cassation le 29 avril 2021.

L'ancien ministre de l'Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) et son fils avaient été jugés en flagrance pour transfert de l'argent sale et dissimulation des fonds: 33.500 dollars cachés dans leurs valises et découverts par les services de migration du Congo-Brazzaville.

Son impossible retour en prison

Bénéficiaire d'une mise en liberté irrégulière, l'ex-ministre de l'Enseignement primaire, secondaire et technique, Willy Bakonga Wilima devrait retourner en prison. C'est ce qu'indiquait un courrier de la ministre de la Justice du 26 novembre 2021 adressé au Procureur Général près la Cour de Cassation.

" Le Procureur Général près la Cour d'Appel de Kinshasa/Gombe a, par sa lettre du 25 novembre 2021, transmis au Directeur de la Prison Centrale de Makala, la liste des personnes condamnées par les juridictions de son ressort éligibles à la mesure de grâce en y insérant même celles condamnées par la Cour de Cassation dont Monsieur Willy Bakonga Wilima ", avait-elle fait observé.

Rose Mutombo affirmait que cet acte illustre un excès de pouvoir qui porte atteinte à l'exécution de l'Ordonnance présidentielle du 28 juillet 2021 portant mesure collective de grâce. Elle avait invité le Procureur Général près la Cour de Cassation à constater " ce manquement grave et d'en tirer les conséquences " qui s'imposent à l'endroit de son auteur conformément aux dispositions légales en la matière et au statut des Magistrats en vigueur.

" Les personnes condamnées par la Cour de Cassation doivent être ramenées dans l'état où elles étaient, avant sa lettre, à la Prison Centrale de Makala ", avait-elle insisté.

Cependant, malgré cette décision de la patronne de Justice de la RDC, Willy Bakonga n'est jamais retourné en prison. Au contraire, il a même fait son retour à l'assemblée nationale lors de l'ouverture de la session ordinaire de mars 2022.

Son adhesion dans l'union sacrée de la Nation

Longtemps cacique de la famille politique de l'ancien Président congolais Joseph Kabila, l'ex-ministre de l'enseignement primaire, secondaire et technique, Willy Bakonga a annoncé officiellement son adhésion à l'Union sacrée de Félix Tshisekedi en janvier 2022.

" Voilà pourquoi, moi l'Honorable Willy Bakonga Wilima, Député National, élu de la circonscription électorale de Boende, dans la province de la Tshuapa, en tant que congolais et patriote, j'ai décidé d'adhérer à cette grande plate-forme pour soutenir cette Vision salvatrice de la Première Institution du pays et apporter ma modeste contribution. Vu ce qui précède, fort de ma conviction personnelle et celle exprimée clairement par ma base électorale du Grand Équateur, je déclare officiellement et publiquement ce jour, mon adhésion à l'Union Sacrée ", annonçait il.

Dans son message officiel d'adhésion, Willy Bakonga expliquait aussi que " l'ingénieuse idée " de l'Union sacrée initiée par Félix Tshisekedi est une " grande vision " que le Chef de l'État ne peut porter seul. Pour Willy Bakonga, la matérialisation de l'Union sacrée nécessite " absolument l'implication " de tous. Il avait ainsi, justifié son adhésion par sa " conviction personnelle et celle exprimée par sa base ".

Willy Bakonga attendait également faire face à un deuxième procès consacré aux detournements des fonds alloués à la gratuité de l'enseignement et l'enseignement à distance pendant la covid-19.

Carmel NDEO

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