En séjour dans la province de Lualaba, le député national et président du parti politique " Envol ", Delly Sesanga a lancé sa tournée dite de la Refondation du Congo au cours d'un meeting qu'il a tenu devant la population, le 14 janvier 2023. Sesanga a sensibilisé la population de cette province au processus électoral en cours notamment, l'opération d'identification couplée à l'enrôlement des électeurs en prélude des élections générales prévues en décembre de cette année.
Après son meeting, Delly Sesanga s'est rendu le dimanche 15 janvier à kapata situé à 15 km de kolwezi où il a échangé avec un échantillon de la population locale.
Porteur d'un combat pour la réduction de train de vie des institutions de la République Démocratique du Congo, l'élu de Luiza a affirmé que les dépenses annuelles de la Présidence coûtent à la République, 900 hôpitaux de 150 lits.
" Par an, la Présidence de la République nous coûte 900 hôpitaux de 150 lits ", a argué Delly Sesanga qui soutient que le narratif de la politique devrait se baser sur la gestion de la chose publique et de la cité.
" Donc une institution peut consommer 900 hôpitaux de 150 lits. Ça veut dire aussi que, c'est comme si je venais dans un coin, je fais écrouler 900 hôpitaux de 150 lits, est-ce que vous allez me laisser écrouler même le deuxième ? Comment est-ce que nous acceptons ces types de situations ? ", s'est-il interrogé.
Cet élu a par ailleurs déploré la dilapidation des fonds publics au sein des institutions, particulièrement la Présidence qui s'illustre dans les dépassements budgétaires, sans un réel impact dans le quotidien de la population.
" L'année dernière, on a eu un surplus de 1 milliard de dollars américains, on n'a même pas fait de Loi des Finances, on a consommé…‬ ‪Chaque année vous avez de dépassements budgétaires qui viennent des institutions, les salaires, les missions, les histoires mais il n'y a jamais eu des dépassements de crédit des routes. Il n'y a jamais eu un budget où l'on dit on a construit plus des routes que prévu, c'est toujours le fonctionnement, le salaire… cette conception de l'Etat doit changer, c'est ça mon combat aujourd'hui au niveau de l'assemblée nationale. Mais je crois qu'il est venu aussi le temps que nous soyons nombreux à porter ce combat de la refondation ", a-t-il déclaré.
En ce qui concerne la réduction du train de vie des institutions, le Président Tshisekedi avait, en prélude de l'élaboration du projet de Budget pour l'exercice 2023, enjoint le gouvernement à fournir des efforts pour un Budget pro-investissements et pro-social significativement axé sur la programmation des dépenses d'investissements dans les secteurs sociaux de base, notamment la santé, l'éducation et le développement rural, ainsi que dans le secteur des infrastructures d'intégration nationale.
Lors de la 64e réunion du Conseil des ministres, Félix Tshisekedi avait indiqué que ce Budget devra inclure le soutien à l'entrepreneuriat local par la dotation des moyens conséquents pour soutenir les activités d'investissements des jeunes entrepreneurs afin de contribuer à la création des emplois et à la richesse nationale, sources d'amélioration du bien-être collectif.
Il est donc attendu lors de son exécution, une intensification des actions d'acquisition des équipements dans le domaine de l'énergie, de la santé, de l'éducation et de la construction des infrastructures dont la finalité est l'amélioration sensible des conditions de vie de nos populations.
Pour y parvenir, Félix Tshisekedi avait exhorté le gouvernement à fournir plus d'efforts pour élargir l'espace budgétaire. Il s'agit non seulement de mobiliser plus de recettes publiques mais aussi de rationaliser les dépenses publiques.
Le Chef de l'Etat avait aussi insisté sur le fait que cette rationalisation passe impérativement par la réduction du train de vie des Institutions publiques, de façon à réduire substantiellement les dépenses courantes au profit des dépenses d'investissements sociaux et structurants.
Pour prêcher par l'exemple, le Président de la République a récemment écourté la liste des membres de son cabinet. La nouvelle structure de son cabinet présentée par Guylain Nyembo est passée de 17 à 13 collèges des conseillers, 3 Dirceba en lieu et place de 4.
Carmel NDEO
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