La présidence a annoncé que ce vendredi matin, ces dirigeants s'étaient rencontrés lors d'un mini-sommet présidé par le Président Angolais, João Lourenço et son homologue burundais, Evariste Ndayishimiye, qui dirige la Communauté de l'Afrique de l'Est.

Cette discussion qui a duré plus 4 heures s'appuie sur les lignes de Luanda et de Nairobi établies pour trouver une solution au problème de l'insécurité en RDC.

Les résultats de ce mini-sommet ne sont pas encore finalisés : Elles devraient l'être d'ici ce 18 février.

Néanmoins, IGIHE a reçu quelques points Principaux de ces résultats. Il s'agit du 'Retrait dirigé de tous les groupes armés d'ici le 30 mars 2023 des zones occupées, Cessez-le-feu immédiat recommandé par tous les groupes armés, Réinstallation dirigée des personnes déplacées internes.'

En ouverture de la rencontre, le président burundais avait déploré le manque de suivi des engagements pris lors des précédents sommets par les chefs d'État.

Le gouvernement de la RDC est accusé d'avoir ignoré quelques points des décisions de la conférence de Luanda. Parmi ces décisions figurent celles liées aux réfugiés congolais, à la coalition des FARDC et des FDLR, aux discours de haine et à d'autres choses auxquelles il a été invité à se conformer.

Le 23 novembre 2022, un sommet des chefs d'État s'est tenu à Luanda, en Angola. Il a pris la décision que les rebelles du M23 devraient déposer les armes.

Le sommet avait également décidé que les soldats des forces régionales de l'EAC continuent d'être envoyés en RDC et que les rebelles du M23 quittent les zones qu'ils avaient capturées et retournent à leur première base dans la zone de Sabyinyo du côté de la RDC avec une délimitation qui serait établie avec la participation des forces de l'EAC, de la MONUSCO et du gouvernement.

Le soutien politique et militaire apporté au M23 devrait cesser. Les groupes terroristes tels que les FDLR-FOCA, les rebelles de Red-Tabara, les ADF et d'autres opérant sur le territoire de la RDC ont été priés de déposer les armes et de commencer à rentrer chez eux, comme décidé lors des pourparlers de Nairobi.

Au début de ce mois, il y a eu un sommet extraordinaire au Burundi qui a réuni les chefs d'État de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) et qui s'est concentrée sur la sécurité en RDC en tant que l'un des États membres.

C'était à un moment où les combats entre les forces gouvernementales, les FARDC et les rebelles du M23 s'aggravaient, et que les relations entre le Rwanda et la RDC continuaient de se détériorer.

Le gouvernement de la RDC accuse le Rwanda d'aider le groupe M23, et, le Rwanda prouve que c'est sans fondement.

Les analystes soulignent que toutes les discussions entre le gouvernement congolais et les pays voisins seraient toujours sans succès au moment où le Congo n'acceptera pas de dialoguer face à face avec le M23.

Le président Kagame a récemment déclaré que l'une des erreurs est que ceux qui soutiennent la RDC en blâmant le Rwanda pour toutes les mauvaises choses ignorent les nombreux accords que ce pays a déjà conclus avec ceux avec qui il avait des problèmes.

Il a donné un exemple lors du dernier sommet tenu à Bujumbura. Il a dit : 'Nous avons discuté, le président était là avec son peuple, nous avons discuté des choses là-bas, nous avons écrit une déclaration, expliquant au peuple ce dont nous avons discuté et ce qui va être fait. L'annonce a été lue mais le lendemain, une autre annonce est sortie à Kinshasa.'

Parmi les décisions du sommet des chefs d'État figure la cessation des hostilités et le processus de dialogue entre l'État congolais et les groupes d'opposition, dont le M23, qui est tenu de se retirer des zones qu'il avait occupées pour que les pourparlers puissent être possibles.

La réunion a également demandé que d'autres groupes armés étrangers, y compris les FDLR, rentrent chez eux.

Il y a deux mois, les États membres de l'EAC ont envoyé des troupes dans l'est de la RDC, mais la population congolaise dans certaines parties a commencé à protester, faisant craindre que le pays aurait voulu se retirer du processus de paix que l'organisation promeut.

Franck Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/Kagame-et-Tshisekedi-autour-d-une-table-sur-securite-en-RDC-30840.html