L'hôpital général de référence de Birambizo, situé dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, a pour une seconde fois été le théâtre d'un nouveau pillage systématique perpétré par les éléments du mouvement terroriste M23.
A en croire les informations recueillies sur place par la radio onusienne, les terroristes du M23 ont vandalisé cet établissements médical, le lundi 13 février dernier, en emportant sur leur passage les matériels, médicaments, intrants, panneaux solaires qui servaient à alimenter les frigos de conservation des vaccins et matelas.
Cet acte de barbarie n'est pas sans conséquence, car alors que l'aire de santé de Birambizo s'apprêtait à lancer la campagne de vaccination contre la rougeole, plus ou moins 6.000 doses de vaccins ont été abîmées, y compris ceux utilisés pour la routine.
" Cette situation risque d'entraîner des conséquences néfastes sur les habitants de cette contrée maiségalement la multiplication exponentielle des cas de rougeole dans la communauté ", a dit une source locale jointe par la radio onusienne.
Les malades internés dans cet hôpital eux aussi n'ont pas été épargnés, car ils ont été " contraints d'abandonner leurs lits d'hospitalisation par peur de vivre une nouvelle attaque des terroristes du M23 ", ont indiqué les sources médicales, qui disent également " craindre l'usage abusif de certains médicaments mal conservés ".
Outre l'hôpital général de référence; le centre de santé et la paroisse de Birambizo ont été également vandalisés par les assaillants.
Il y a quatre mois, les éléments du M23 pillaient deux cantines des écoles primaire Kiwanja-cité et l'EP Mokonzi, à Kiwanja toujours dans le territoire de Rutshuru.
Les témoins de cet événement affirmaient que ces assaillants " s'étaient introduits d'abord au quartier Buturandi où, ils ont cassé le dépôt des vivres appartenant à l'EP- Kiwanja-Cité. Ils s'étaient ensuite dirigés vers l'EP Mokonzi, située dans le quartier Office où, ils ont mené la même opération de pillage de la cantine scolaire ".
Pour mettre fin à cette série d'attaques perpétrées par le M23, la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) avait récemment décidé d'accélérer le processus de retrait et de désengagement des éléments du M23 dans l'Est de la République démocratique du Congo.
D'après une note informative de l'EAC consultée par POLITICO.CD, les éléments du M23 ont jusqu'au 10 mars prochain pour se retirer de Karenga, Kilolirwe, Kitchanga, Kibumba et Rumangabo. Dix jours plus tard soit le 20 mars,ces derniers devront quitter Kishishe, Bambo, Kazaroho, Tongo et Mabenga. La dernière phase du retrait des éléments du M23 aura lieu le 30 mars, avec leur départ de Rutshuru, Kiwanja et Bunagana.
Après le retrait effectif de ces derniers des zones sous-occupation, l'armée burundaise occupera les localités de Sake, Kilolirwe et Kitchanga; les armées sud-soudanaise et kenyane se positionneront à Rumangabo; l'armée kenyane toute seule cette fois-ci siégera à Kibumba, Tongo, Bwiza et Kishishe; alors que l'armée ougandaise prendra le contrôle de Bunagana, Kiwanja et Mabega.
Monge Junior Diama

Cet article Nord-Kivu : l'hôpital général de référence de Birambizo de nouveau vandalisé par le M23 est apparu en premier sur Politico.cd.
0 Commentaires