Les avocats assurant la défense du député national, Edouard Mwangachuchu, ne se sont pas présentés à l'audience de la Haute cour militaire tenue mardi 21 mars, à la prison centrale de Makala.

Joints par la radio onusienne, dans la soirée du même mardi, les avocats de l'accusé ont affirmé " craindre pour leur sécurité " et exigent des garanties sécuritaires pour continuer à défendre leur client.

Au cours de cette nouvelle audience, il était prévu que l'auditeur général commis par la Haute cour militaire présente au prévenu Edouard Mwangachuchu les objets saisis, à Kinshasa et au Nord-Kivu, ayant un rapport avec les infractions reprochées.

" Alors que la Haute cour militaire devrait aborder au cours de cette audience, le fond de l'affaire, les avocats de la défense du prévenu député national Mwangachuchu, élu du Nord-Kivu, ont brillé par leur absence à cette audience, alors que la remise a été contradictoire à l'égard de toutes les parties ", a déclaré le juge président, dans des propos rapportés par l'ACP.

Il a ainsi affirmé que cela n'a pas permis à la cour de poursuivre l'instruction de la cause car " l'accusé principal a exprimé son refus de répondre aux questions des juges sans être assisté de ses conseils ", a-t-il renchéri.

Comme souligné par l'ACP, dans ses avis, le ministère public a soutenu que la demande de la remise sollicitée par le prévenu Edouard Mwangachuchu est " fondée, pour respecter ses droits ". La Haute juridiction militaire a donc fait droit à la requête dudit prévenu et renvoyé la cause à la huitaine, toujours à la prison centrale de Makala.

" L'audience est renvoyée à la huitaine, au 28 mars, faute des avocats conseil du député Mwangachuchu ", a-t-il annoncé.

Refus d'une liberté provisoire ou assignation en résidence surveillée

Au cours de l'audience publique tenue le 14 mars dernier, le député national Edouard Mwangachuchu voyait sa demande de liberté provisoire ou de résidence surveillée afin d'obtenir des soins médicaux appropriés, être rejetée par la Haute Cour militaire.

Alors que dans son mémoire pour le prévenu, la défense de l'accusé tenait à obtenir cette décision de libération provisoire pour son client, le juge militaire a indiqué qu'au stade actuel, il est prématuré de formuler une telle demande qui " dépend du juge de fond ". Et de ce fait, l'accusé devra rester en détention, en attendant son jugement à partir du 21 mars prochain.

Des accusations " d'atteinte à la sûreté de l'État et trahison "

Le député national, Édouard Mwangachuchu et le Commissaire principal, Robert Mushamaliwa Balike â€" gardien de sa résidence à Goma, au Nord-Kivu â€" sont poursuivis par justice congolaise pour participation à " un mouvement insurrectionnel, détention, sans titre ni droit, d'armes et de munitions de guerre, incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir ou à la discipline, trahison, atteinte à la sûreté de l'État et association des malfaiteurs ".

Lors de l'audience d'ouverture qu'a eu lieu, le 03 mars dernier, le ministère public avait présenté ses griefs contre l'élu de Masisi, selon lesquels le député Edouard Mwangachuchu a été arrêté le 1er mars de l'année en cours, à l'issue d'une perquisition opérée dans sa résidence, située dans la commune de Gombe à Kinshasa, où les services de renseignement ont saisi notamment " des armes, munitions et matériels de communication ".

En outre, Edouard Mwangachuchu, est un ancien cadre des rébellions du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), qui s'est muée en parti politique, et du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Laurent Nkunda.

Monge Junior Diama

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