Ce que le Président Tshisekedi interprète comme un soutien et se permet alors d'attiser la haine ethnique et les violences dans la partie orientale de la RDC.
Le Rwanda affirme avoir redoublé la vigilance et le contrôle le long de ses frontières et que ses forces armées sont en état d'alerte et prêtes à defendre souverainete et son intégrité territoriale.
Dans un communiqué publié le lundi 27 février 2023 par le Gouvernement Rwandais, ce dernier indique être satisfait des conclusions des récentes réunions tenues à Addis-Abeba lors de la réunion de l'Union africaine, qui ont discuté des questions de sécurité à l'Est du Congo.
" Le Rwanda salue les conclusions des récentes rencontres en marge du sommet de l'Union Africaine à Addis-Abeba, sur la situation à l'Est de la RDC⦠"
Le Rwanda a déclaré que les recommandations viennent en appui à celles déjà existantes prises par les autorités régionales, y compris la feuille de route de Luanda, le processus de Nairobi, tous visant à trouver une solution aux problèmes du Congo, par le dialogue.
Ces recommandations ont été soutenues par d'autres organisations internationales, dont les Nations-Unies, l'Union européenne et même les États-Unis d'Amérique.
Le communiqué dit qu'en date du 22 février, les États-Unis d'Amérique avaient publié une déclaration, louant les mesures prises pour rétablir la sécurité dans l'Est du Congo, mais indexant le Rwanda, en lui demandant d'arrêter son soutien au M23 et de retirer ses troupes du Congo.
L'annonce du gouvernement du Rwanda indique que cette déclaration des États-Unis, au lieu d'aider au processus de résolution des problèmes dans l'Est de la RDC, "vise à l'entraver, tout en continuant à confirmer un discours biaisé tenu par le Gouvernement Congolais dans la présentation des à l'Est de la RDC et désignant le Rwanda comme bouc émissaire.
" Toutefois, les Etats-Unis d'Amerique semblent constamment déphasés par rapport aux décisions des processus régionaux et risquent de les saper, en continuant d'endosser le narratif fallacieux du gouvernement de la RDC qui blâme le Rwanda pour la crise. " souligne le communiqué avant d'ajouter " Cette incapacité récurrente de la communauté internationale de condamner le Gouvernement de la RDC pour la préservation des FDLR, encourage ce dernier a continué de les armer et de se battre aux côtés de cette milice génocidaire qui, intégrée dans l'armée congolaise (FARDC), a conduit des attaques transfrontalières au Rwanda. "
Dans ce communiqué, le gouvernement Rwandais déclare que les FDLR ne sont pas un groupe à négliger, car dit-il " Ceci constitue une menace directe et sérieuse pour la sécurité du Rwanda. "
La présence des troupes congolaises et des mercenaires aux frontières
Les recommandations des sommets régionaux des chefs d'États obligent toutes les parties de l'Est du Congo à déposer les armes, afin que les décisions prises puissent être mises en uvre.
Bien que la résolution concerne toutes les parties en RDC, l'armée de ce pays l'ignore, a annoncé le Rwanda.
Le communiqué poursuit en ces termes " En même temps, la RDC a opté pour une escalade militaire soutenue ces derniers mois, en défiance des décisions régionales. Dans ce contexte caractérisé par des déclarations de plus en plus belliqueuses de la part des dirigeants civils et militaires, la RDC déploie de nouvelles capacités matérielles et des mercenaires étrangers le long de la zone frontalière commune. "
Le Rwanda a déclaré qu'il ne peut pas rester les bras croisés pendant que sa sécurité et sa souveraineté sont menacées.
Il a déclaré : " Tenant compte des préoccupations sécuritaires légitimes du Rwanda, des mécanismes défensifs et préventifs ont été renforcés en conséquence, afin de nous prémunir contre des violations de notre espace aérien et de nos frontières. Ces dispositifs sont prêts à être activées pour répondre à toute menace transfrontalière de manière proportionnelle, en considération de son envergure, origine et nature ".
Et d'ajouter " Nous ne tolérerons aucun débordement au Rwanda de quelque groupe armé que ce soit, et la sécurité totale de notre territoire et notre peuple sera assurée. "
Le Rwanda a annoncé qu'il est prêt à continuer la coopération avec d'autres dans la région pour trouver des solutions aux problèmes de sécurité existants, avertissant seulement : "nous ne permettrons jamais que nos préoccupations en matière de sécurité soient ignorées ou sous-estimées".
Franck Espoir Ndizeye
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