Sinon qui pourrait expliquer ce militantisme dans le traitement et la transmission de l'information relative à la crise à l'Est de la RDC ? Difficile à comprendre ni à accepter.

Sont-ils si embrigadés ou ils servent d'autres intérêts. Avec ce caractère indéfendable du silence coupable sur la mauvaise gouvernance, la corruption endémique et les détournements massifs.

Car c'est là qu'on trouve le goulot d'étranglement des crises récurrentes dans le pays. Le manque criant d'accès aux services sociaux de base et d'infrastructures.

Beaucoup ont cédé aux sirènes de l'emballement guerrier de Tshisekedi.

Ils savent pourtant que des congolais tombent sous les balles des groupes armés fournis par les FARDC, d'autres sont violées par les mêmes FARDC et les FDLR sans que ces journalistes s'en émeuvent et exigent des comptes au gouvernement.

Et pourtant cela fait grincer des dents dans les organisations non gouvernementales depuis trois décennies dont les rapports s'empilent.

Est-ce qu'ils les lisent au moins ces journalistes congolais ? Surement qu'ils ont été remisé au magasin des accessoires.

Ne dit-on pas à Kinshasa que même les journalistes sont dans le bruit. Ils copinent et s'acoquinent avec Muyaya au détriment des citoyens congolais.

Le pouvoir devrait se méfier un tout petit peu.

L'idée d'une presse à la remorque des autorités congolaises dans leur déni de réalité est trompeuse.

Il est révolu le temps d'une source unique d'information. Les réseaux sociaux animent et nourrissent simultanément le grand public des faits et gestes de tout un chacun dans la capitale et en provinces.

C'est ainsi que peu à peu les congolais se sont dépris de Tshisekedi dont les actions quotidiennes ont construit une image repoussante.

La présence de ces voix discordantes au sein de la galaxie médiatique congolaise s'explique par la lucidité face à la ligne va-t'en guerre qu'assène sans nuance le pouvoir de Kinshasa.

Les congolais reprouvent la mainmise du clan Tshisekedi sur un pan entier des richesses nationales.

En RDC, la construction du bouc émissaire a cheminé avec les scandales de corruption et des détournements.

D'apparence intelligents et distinguées, bien des personnalités ont ouvert les vannes d'un torrent d'inepties jusqu'au affabulations les plus grotesques à ce propos.
Nombre des bobards découlent des clichés et contre-vérités.

La presse congolaise se parcourt comme un champ de propagande médiatique. Des prétendues informations non conformes, une course au scoop sans aucun respect de la rigueur, un travestissement de la véracité et des exposés dignes du temps du parti unique qui chantait les louanges de Mobutu jusqu'à la caricature.

Ils ne prennent même pas en compte les rectificatifs ou les démentis. Ils n'en ont cure.

Et ils confirment chaque jour leur manque de probité en accueillant la bonne information par un silence de plomb.

Ils préfèrent recycler les obsessions de Tshisekedi. Les congolais n'ont pas encore réalisé suffisamment qu'ils doivent défier les gouvernants pour survivre aux assauts des détournements des fonds publics.

L'évitement de toute analyse et mise en perspective sociologique, historique et juridique des causes réelles des crises qui se déroulent en RDC retarde leurs règlements.

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Requisitoire-contre-les-medias-de-la-RDC.html