L'Assemblée nationale a ouvert, ce mercredi 15 mars conformément aux articles 115 de la Constitution et 64 de son Règlement Intérieur, sa première session ordinaire de l'an 2023. Cette session s'ouvre en ce mois de mars, lequel mois est dédié à la femme par les Nations-Unies autour du thème: "Éducation numérique et autonomisation de la femme".
D'après le speaker de la chambre basse du parlement, Christophe Mboso, cette session s'annonce éminemment politique car, eu égard au calendrier publié par la CENI en novembre 2022, elle s'ouvre à quelques mois du début de dépôt des candidatures en prévision des élections générales prévues au 20 décembre 2023.
En même temps, souligne-t-il, ce contexte est doublé de l'instabilité persistante et l'exacerbation de la situation sécuritaire à l'Est de la RDC, pendant que le peuple congolais s'apprête à prendre part au quatrième cycle des élections démocratiques sous l'empire de la constitution.
Parlant des forces de l'EAC, Mboso a fait savoir qu'il s'observe de manière ostentatoire qu'elles tardent à exercer le mandat offensif en appui aux FARDC, mandat pour lequel elles ont été déployées sur terrain.
À cet effet, Mboso a fustigé les forces de la Communauté des États d'Afrique de l'Est " qui offrent désormais à notre peuple l'image des troupes en villégiature sur le théâtre des opérations militaires, au lieu de s'engager à faire la guerre".
" Leur présence sur notre territoire risque de devenir inutilement onéreuse, et son impact devra faire l'objet d'une évaluation froide afin que des conséquences en soient tirées et des mesures correctives idoines qui s'imposent soient prises. C'est pourquoi, j'en appelle à la vigilance et à la résistance de notre peuple contre l'agresseur", a déclaré Mboso.
Et d'ajouter : "quant à nous, élus légitimes du peuple, aujourd'hui, le temps risque de jouer en notre défaveur. Dans ce contexte d'agression et d'occupation continue de notre pays, les discours politiques aux accents opportunistes sont révolus. L'heure n'est plus à entretenir des divisions entre nous, l'heure n'est plus à la distraction, quelles que soient nos divergences politiques, idéologiques, philosophiques, culturelles, spirituelles et morales. Nous devons resserrer les rangs, éveiller les consciences en léthargie et rester soudés derrière le Chef de l'État".
Pour la Représentation nationale, procéder autrement serait légitimer l'agression et l'occupation, les massacres, les tueries, les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité ainsi que toutes les autres indicibles souffrances infligées au peuple congolais.
C'est à ce titre que, indique Mboso, le Plan de paix issu des processus de Luanda et des négociations de Nairobi, auxquels la RDC demeure fortement attachée, auront tout leur sens.
" Il est également opportun d'indiquer que, pour ce qui est de la question du retour des réfugiés congolais, d'où qu'ils viennent, l'Assemblée nationale prendra dans les prochains jours une recommandation pour définir les principes devant sous-tendre cette opération ", a-t-il renseigné.
Pour ce faire, l'Assemblée nationale a invité le Gouvernement de la République à procéder à une identification préalable privilégiant, parmi les éléments pertinents, le village d'origine et la généalogie des concernés, avec l'appui des chefs coutumiers, de façon à limiter les conséquences du dévoiement d'une telle opération par l'agresseur occupant, notamment à travers une déportation voilée des populations rwandaises vers la RDC, dans le but d'infiltrer ses institutions, comme par le passé.
Christian Okende
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