La cinquième audience de l'affaire impliquant le député Édouard Mwangachuchu s'est ouverte ce mardi 21 mars à la cour militaire supérieure. Selon la défense du prévenu, aucune preuve tangible n'a été présentée par la justice militaire attestant de la participation de l'honorable Mwangachuchu à un mouvement insurrectionnel.

Il est poursuivi pour une série d'accusations graves, telles que la trahison, l'atteinte à la sûreté de l'État, la détention illégale d'armes et de munitions de guerre, l'association de malfaiteurs, la participation à un mouvement insurrectionnel et l'incitation à des actes contraires au devoir ou à la discipline.

Mwangachuchu, un député national élu du Nord-Kivu, est un homme influent avec des connexions à travers la RDC, la région des Grands Lacs et l'échelle internationale. Cependant, il a été arrêté le 1er mars pour complicité avec le groupe terroriste M23. Son procès, qui a commencé le 3 mars 2023, est largement médiatisé et suscite beaucoup de controverse.

Selon ses détracteurs, Mwangachuchu est considéré comme le principal agent du Rwanda dans la déstabilisation de la RDC et l'un des instigateurs du pillage des ressources naturelles et de la balkanisation du Congo-Kinshasa. Il est décrit comme un personnage redoutable et célèbre.

La synergie des mouvements citoyens du Nord-Kivu utilise une logique factuelle pour répondre à la question de savoir si des armes de guerre ont été trouvées dans la résidence de Kinshasa et celle de Goma.

Ils appellent la justice à ne pas faire confiance aux groupes armés qui ont affirmé avoir trouvé des armes de guerre dans la mine de la SMB, étant donné que ces mêmes miliciens ont attaqué à plusieurs reprises la PMH, qui est chargée de la sécurité de cette société.

" Tout porte à croire qu'il y a une machination planifiée d'avance par ses détracteurs en vue d'attenter à ses activités économiques ", a déclaré la synergie.

Et d'ajouter : " les activités de la SMB sont mises à mal alors qu'il n'y a aucun jugement pesant sur cette société et encore moins un lien véritable de droit entre le cas en cours de l'honorable Édouard Mwangachuchu et la SMB ",

Revenant sur sa santé, dans une communication publiée mardi 21 mars 2023, divers mouvements citoyens tels que Lutte pour le Changement (LUCHA RDC-Afrique), Amka Congo et le Comité Laïc de Coordination, ont justifié leur proposition en raison de la santé très précaire de cet élu du territoire de Masisi, situé dans la province du Nord-Kivu.

Cette déclaration dit " Il est sévèrement malade et son traitement médical a été suspendu suite à son arrestation bâclée et toutes les conséquences y afférentes. À ces jours, les conditions de son incarcération détruisent jour après jour son état de santé et la rétention par les services pénitentiaires de son appareil respiratoire et autres médicaments ne font qu'empirer les choses, ce qui met sa vie en extrême danger et ne facilitera en aucun cas la justice dans cette affaire ".

Ces structures citoyennes ont plaidé en faveur de l'assignation à résidence surveillée de Mwangachuchu, afin qu'il puisse poursuivre son traitement médical.

Ils ont également exprimé leur désaccord quant à la suspension des activités de la Société minière de Bisunzu (SMB), affirmant que cette décision était injuste étant donné que l'arrestation de Mwangachuchu n'était pas liée aux activités de l'entreprise dont il est le président.

Elles ont souligné l'importance de la stabilité économique de la région et ont plaidé pour que les autorités prennent des mesures équilibrées pour garantir à la fois la sécurité de la population et la poursuite des activités économiques de la région. Et ont également appelé à un dialogue constructif entre toutes les parties impliquées pour parvenir à une résolution pacifique et juste de la situation.

Vous savez que dans cette affaire, les organisations internationales sont invitées à surveiller les conditions de détention du prévenu pour s'assurer du respect des lois et des droits de l'homme.

La population doit également éviter d'être manipulée par les messages de haine qui mettent en danger la cohabitation pacifique entre les communautés.

La justice doit diligenter des enquêtes indépendantes sans tomber dans le piège des rumeurs et des allégations, afin de ne pas entraver la procédure en cours.

Le président du Conseil national pour la défense du peuple (CNDP), Edouard Mwangachuchu, dirige une ancienne rébellion qui s'est transformée en parti politique.

En tant que député national, il risque de subir une peine plus sévère si la Haute Cour militaire le condamne pour ses actes.

Scandale en RDC : le député Edouard Mwangachuchu au centre d'un complot

Franck Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/Scandale-en-RDC-le-depute-Edouard-Mwangachuchu-au-centre-d-un-complot.html