Plus de 300.000 personnes ont déjà fui les hostilités qui opposent les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les terroristes du M23, dans les territoires de Masisi, Nyiragongo et Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu.

Ces personnes déplacées vivent actuellement dans la ville de Goma, révèle le Comité International de la Croix Rouge (CICR), dans son communiqué de presse du 13 Mars 2023.

D'après cette organisation internationale, l'intensification du conflit armé dans la province du Nord-Kivu entre les combattants du 23 Mars (M23) et l'armée congolaise a des conséquences dévastatrices sur la population civile. Les combats qui ne touchaient que le territoire de Rutshuru, ont atteint celui de Masisi, provoquant le déplacement de milliers de personnes vers la capitale provinciale Goma.

Pour Pascal Hundt, chef de la délégation du Comité International de la Croix Rouge (CICR) en RDC, " les combats se rapprochent des zones urbaines densément peuplées et cela est extrêmement préoccupant"; en rappelant à toutes les parties au conflit " qu'elles doivent respecter le droit international humanitaire et notamment prendre toutes les précautions pratiques possibles pour protéger les civils et leurs biens des effets des combats".

Le CICR note cependant que " cette crise est en train de se transformer en catastrophe humanitaire "

Pour cette organisation internationale, " si les déplacements se poursuivent, elle va dépasser sa capacité de réponse ainsi que celles des autres organisations humanitaires ".

Dans ce même registre, le CICR déplore des conditions inhumaines que traversent les déplacés de guerre. Il a motivé cela après avoir interrogé certains déplacés de guerre dont Rachel Masika, 30 ans, mère de six enfants qui raconte : " J'avais pris la route de Tongo, puis j'ai atteint Kabizo, où je ne suis restée que quelques jours. J'ai poursuivi vers Katsiru. Ensuite, je me suis dirigée vers Kitchanga. Après une semaine, les gens ont commencé à fuir cette ville, alors j'ai encore marché pour atteindre Sake au bout de trois semaines et demi. C'est épuisant ", explique-t-elle.

Ces déplacements massifs de la population à la suite de la dégradation de la situation sécuritaire dans la zone, rendent encore plus difficile l'acheminement de l'aide humanitaire aux nombreuses victimes de ce conflit.

Azarias Mokonzi, depuis Beni

Cet article Situation humanitaire à Goma: la Croix Rouge craint que la poursuite de déplacements dépasse sa capacité de réponse est apparu en premier sur Politico.cd.



Source : https://www.politico.cd/encontinu/2023/03/14/situation-humanitaire-a-goma-la-croix-rouge-craint-que-la-poursuite-de-deplacements-depasse-sa-capacite-de-reponse.html/130032/