La ministre britannique de la Sécurité, Suella Braverman, était récemment en visite au Rwanda et a posé, avec Dr Ernest Nsabimana, la première pierre de la construction de logements pour les migrants qui seront envoyés par le Royaume-Uni.

Il s'agit d'un projet de 60 milliards de francs rwandais qui comprend la construction de 528 maisons en six mois à Gahanga, dans le district de Kicukiro.

Différentes personnes ont exprimé leurs inquiétudes quant à l'étroite collaboration entre le Rwanda et la Grande-Bretagne sur un sujet sensible de migration illégale.

La porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, a récemment souligné que le Royaume-Uni est prêt à aider le Rwanda à renforcer les capacités qui permettront aux migrants qui souhaitent rester au Rwanda, de trouver des opportunités qui leur permettront de réaliser leurs rêves.

Elle a déclaré : "Ce que le Royaume-Uni est en train de faire, c'est de renforcer notre capacité à prendre soin de ces migrants, puis en plus de ce soutien, le Royaume-Uni investira également dans le développement de l'économie rwandaise, en termes d'infrastructures, à l'amélioration de prestation de services, de l'éducation, en offrant plus de formation aux Rwandais et aux immigrés "

La grande Bretagne a initialement fourni 140 millions de livres, qui aideront le Rwanda à se préparer et à assister les migrants dans divers secteurs.

"Une fois que nous saurons le nombre exact de migrants qui seront expédiés au Rwanda et le jour de leur arrivée, des moyens financiers supplémentaires seront octroyés ", a poursuivi Makolo.

Cependant, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, persiste à dénoncer le Rwanda comme une menace pour son pays, accusant le Royaume-Uni de ne pas faire pression sur le Rwanda en l'accusant d'aider le groupe M23, des accusations qui se sont révélées sans fondement.

Dans une interview au journal britannique The Times, Tshisekedi a déclaré que la Grande-Bretagne choisit de "fermer les yeux et garder le silence" sur ce qui se passe dans son pays.

"Il semble que cet accord avec le Rwanda soit plus important pour le Royaume-Uni que de soutenir la paix et la sécurité en RDC", a-t-il poursuivi.

D'autre part, Braverman a souligné que certaines des attaques contre le Rwanda sont basées sur des faits non fondés.

Emmanuel Macron a annoncé à Tshisekedi lors de sa dernière visite à Kinshasa, qu'il ne peut pas soutenir les pourparlers de paix et imposer des sanctions contre le Rwanda en même temps.

Il a également souligné que la situation en RDC est complexe et qu'il y a plus de 130 groupes armés présents dans le pays, y compris le M23, qui a commencé les attaques pour demander au gouvernement de respecter les accords conclus entre les deux parties.

Tshisekedi a critiqué la Grande-Bretagne pour son traitement différencié de l'Ukraine et de la RDC, en termes de gestion des situations conflictuelles.

Le ministre britannique chargé du Développement et de l'Afrique, était la semaine dernière à Goma, en RDC, où il a lancé un projet qui contribuera à la scolarisation de 60 000 enfants, dans la province du Kasaï.

Une discussion sur les problèmes de sécurité dans l'Est de la RDC, a eu lieu lors de cette visite.

Henriette Akimana



Source : https://fr.igihe.com/Tshisekedi-jaloux-du-partenariat-entre-le-Rwanda-et-la-Grande-Bretagne.html