En septembre 1991 et janvier 1993, il y eut des émeutes et des pillages à Kinshasa et dans les autres villes.

Depuis cette période, la confusion générale s'est ajoutée à la cacophonie du sommet de l'Etat jusqu'à la base.
Et des groupes armés ont été créé sur tout le flanc Est du pays pour diverses raisons.

La corruption, le tribalisme et les détournements à ciel ouvert sont venus attester de l'incapacité à lutter contre ces groupes qui sèment la mort et la désolation à l'Est de la RDC.

La société civile et les partenaires internationaux n'ont de mots assez durs contre l'irresponsabilité de la classe politique de la RDC depuis des décennies.

Secoué par plus de 130 groupes armés aux mains des généraux, des députés sans scrupules et des leaders locaux en manque de légitimité, l'Est de la RDC pâtit de la cruauté et de l'impunité.

Tshisekedi qui avait suscité tant d'espoirs les a douchés. Unanimement décrié, il n'est plus capable de retourner la situation au profit de la paix et la stabilité.
L'Est du pays est en déshérence.

La prolifération des groupes armés et l'explosion des trafics illicites ont achevés de propager une insécurité lucrative.

Qui pouvait imaginer une telle situation aux mains des soit disant fous furieux aux motivations bassement mercantiles qui réduisent une bonne partie de la population à la misère et des gamins porteurs des armes qui tiennent les habitants en otage.

Et depuis trois décennies, on tourne en rond. On discute, on signe des accords mais sans aucun effet.

L'option du tout militaire pour une crise socio politique n'est pas de nature à résoudre les problèmes, bien au contraire.

Et le plus dramatique ce que Tshisekedi fait une fixation sur le seul M23 dans la galaxie des 130 groupes armés qui écument l'Est de la RDC.

Les FARDC appuyés par les FDLR, Nyatura, Mai Mai, Codeco et des mercenaires essuient régulièrement des revers face à la détermination du M23.

L'entretien de l'insécurité à l'Est risque de gâcher l'organisation des élections prévues pour décembre 2023.
C'est le credo et le souhait du pouvoir.

La présence des groupes terroristes FDLR et ADF menace toute la région mais l'attitude de Tshisekedi continue de brouiller les cartes.
Les actes de ces deux groupes armés polluent les relations entre la RDC et les pays voisins du flanc est à savoir l'Ouganda et le Rwanda.

Dans les sommets qui se suivent et se ressemblent sur la crise à l'Est de la RDC, les conseils prodigués au président Tshisekdi sont compris à l'envers car cette dernière tente à maintenir cette partie du pays comme un chaudron.

La promptitude de Tshisekedi de ne s'en prendre qu'au M23 est diversement appréciée.

La demande insistante d'obtenir la condamnation et les sanctions contre le Rwanda pour son supposé soutien au M23 est restée lettre morte.

Lequel Rwanda a longuement exprimé ses inquiétudes légitimes fondées sur la présence dangereuse des FDLR à sa frontière.
L'élimination des FDLR butent sur la protection de ces derniers par les parrains congolais. Ce qui attise les tensions entre les deux pays.

L'Est de la RDC est devenu une poudrière avec le risque élevé de la contagion dans la région. Mais jusqu'où voire jusque quand car les terroristes risquent d'essaimer vers les pays voisins.

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Une-poudriere-nommee-Est-de-la-RDC.html