C'est de manière lucide que le représentant des Etats Unis au conseil de sécurité des nations unies a eu ces mots : < Les Etats Unis sont depuis longtemps préoccupés par la collaboration des FARDC avec des groupes armés dans l'Est de la RDC en particulier les FDLR. Nous réitérons notre appel au gouvernement de la RDC pour qu'il mette fin immédiatement à la coopération avec les terroristes >.

Avant d'ajouter : < Mais aussi et surtout l'arrêt du discours de haine et la promotion de l'impunité qui ont cours en RDC >.

Cette déclaration est celle de l'Ambassadeur Robert Wood, faite ce mercredi 29 mars 2023 lors de la présentation du rapport de Mme Bintou Keita, patronne de la Monusco sur la situation sécuritaire et humanitaire en RDC.

Au milieu des lobbyistes qui lui coûtent extrêmement chers, Tshisekedi ne sait se défaire des entortillements, c'est-à-dire se mettre au diapason de ce qui se passe actuellement dans son propre pays.

Etre à la remorque des magouilles et mafias pour mettre les finances de l'Etat en coupe réglée et des forcenés radicalisés par le discours de haine le mène dans l'impasse.

Toute l'action du gouvernement est désormais dissoute dans la corruption, les détournements et l'affrontement militaire avec le seul M23 sans en avoir les ressources.

Mais un affrontement voulu, pensé et organisé. Tant pis pour les dégâts.
Tshisekedi veut la violence au double bénéfice de la communication et du chantage. Il pourrait avoir la guerre et le déshonneur.

Tshiseekdi doit le savoir maintenant et pour de bon : appliquer des moyens de guerre indiscriminés, pour maintenir les congolais de l'Est dans la violence et la misère à des fins politiques, a des similarités avec le terrorisme.

Vraisemblablement, il lui sera difficile à la fois de faire marche arrière pour son gouvernement qui a décidé le 3 mars 2023 d'incorporer les groupes terroristes au sein des FARDC et de faire voler en éclats sa terrible illusion stratégique de collaboration avec les FDLR.

Une entreprise dont l'inanité est désormais avérée au sein d'un gouvernement décidé à ne rien entendre.

Il faut comprendre d'ores et déjà à quel point Tshisekedi est naïf quand il feint l'angélisme et qu'il fait abstraction des atrocités des FARDC et leurs supplétifs que sont les FDLR sur les civils.

Ce sont ses contradictions profondes qui l'ont conduit là où il est aujourd'hui, c'est à dire dans l'impasse.

On voit bien que les points critiques de la rhétorique de Tshisekedi sont atteints dans leurs fondements sans la moindre solution alternative, car il les refuse toutes, à commencer par le dialogue.

Tshisekedi inspire maintenant du ressentiment en RDC.

Le drame en RDC en ce moment, c'est d'avoir à sa tête un président non élu qui empire sa situation, qui n'était déjà pas bonne.

En tout état de cause, derrière le discours belliciste de Tshisekedi, on voit un homme qui a endossé un costume d'emprunt pour dissimuler les réalités cruelles de son pays avec une posture qui n'est guère convaincante.

Hélas, il ne saurait s'exempter de ses responsabilités.

Des esprits lucides ne cessent de lui répéter que son attitude et ses actes sont nuisibles et dangereux et qu'il devrait prendre conscience de ce à quoi il risque de conduire son pays s'il persiste dans le déni et la volonté de glissement.

Les enjeux vitaux de la nation sont en question.

Car le M23 n'a pas choisi la guerre. Elle lui a été imposée comme solution ultime après 14 mois à poiroter à Kinshasa à l'invitation de Tshisekedi lui-même.

Ces jeunes qui se sacrifient pour les droits fondamentaux des leurs auraient souhaités mener une vie paisible dans les montagnes verdoyantes de Masisi et Rutshuru.

Seulement, pas à n'importe quelles conditions, comme les tracasseries, de maltraitance sociale, de mépris et d'insultes. Des persécutions et violences pour finir.
L'insécurité et l'instabilité à l'Est de la RDC s'enracinent dans des causes structurelles et profondes, dont une crise identitaire.

Elles sont exacerbées par le discours de haine et belliciste du pouvoir en place.
L'analyse de la crise donnerait la signification politique de ses causes pour dégager les pistes de solutions durables.

Pensant y trouver le remède des maux qui rongent la RDC depuis des décennies, Tshisekedi a fait de la recherche du bouc émissaire sin cheval de bataille.

Au conseil de sécurité des nations unies, le représentant américain vient de le mettre face à ses responsabilités.

Tout se détraque en RDC et le pouvoir en place pratique la politique de l'autruche.
La mèche de la division, de l'exclusion et des violences qui en découlent est allumée depuis longtemps, elle remonte aux années post indépendance.

Et Tshisekedi ne cesse de jouer avec cette mèche incandescente.

Les visites du Pape, du Président Macron, des membres permanents du conseil de sécurité des nations unies en RDC attestent de l'isolement diplomatique du Président Tshisekedi.

La déclaration du représentant des Etats Unis vient le confirmer. Même en interne, on assiste à des signes de lassitude. Le changement de paradigme est en cours et Tshisekedi en sera le perdant. Il pourrait s'écrouler sous le poids de ses propres contradictions et compromissions.

FARDC a recemment été accusé pour la coalition avec FDLR.

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/USA-changement-de-paradigme-sur-la-region-des-grands-lacs.html